Parapente et randonnées à Jardín, Colombie

Quand j’ai préparé mon voyage (même si ce fut rapide, puisque le billet d’avion a été acheté une semaine avant le départ), j’ai vu qu’il était possible de faire du parapente pour pas trop cher en Colombie, mais dans une région où mon itinéraire ne m’emmenait pas. Alors que j’ai vu qu’il était possible de voler à Jardín, j’ai sauté sur l’occasion.

Il paraît que les colombiens sont heureux ^^

En ce premier jour dans le village, et après avoir confié mon pantalon déchiré (lors de l’escapade à Cocora) à une mamie pour qu’elle me le recouse, je file vers le club de parapente pour réserver un vol pour le lendemain. En arrivant sur place, je tombe sur un couple de français en train de réserver un vol. Je me dis que ce sera plus pratique d’y aller avec eux, puisqu’ils maîtrisent mieux l’espagnol que moi, alors je m’inscris avec eux sauf que…le vol est dans 1h !

Grosse montée d’adrénaline, car je m’étais préparé mentalement pour un vol le lendemain, pas pour tout de suite !

Je n’ai jamais volé en parapente (ni en parachute, deltaplane ou autre engin du style, je suis juste monté quelques fois en montgolfière ou petit avion biplace), alors forcément je stresse un peu. Mais après être arrivé (en Jeep, comme toujours) au sommet de la petite montagne à côté, je vois d’autres personnes s’envoler et le décollage semble vraiment doux.

En effet, il faut juste marcher quelques pas, la toile se gonfle et c’est parti ! Il n’y a pas de sensation de chute, on glisse juste dans le vide. Les 30 premières secondes restent impressionnantes parce qu’on est quand même à quelques centaines de mètres du sol, puis on prend quelques virages et c’est un pur plaisir.

[Merci au caméraman pour la vidéo de mon décollage…je ne comprendrai par contre jamais les personnes qui filment à la verticale…dommage].

Cette fois-ci, c’est moi le drone et la vue est vraiment magnifique.

Le vol est rapide, on survole la vallée, puis le village, quelques virages, il y a du vent, et on atterit dans un champ, près des vaches. Le pilote nous fait toucher le sol avec délicatesse : il fait ça depuis 20 ans, alors il maîtrise. Le vol aura duré une dizaine de minutes (pour 38€). Ensuite, je l’aide à porter le matériel jusqu’au club et il faut attendre les autres. Pas de bol pour certains, le vent s’est levé, la pluie a commencer à tomber et leur vol est annulé…

Il m’a grillé :p

Fruits locaux

Le lendemain, je m’en vais faire la randonnée conseillée par le Lonely Planet, qui dure environ deux heures. Elle fait passer près d’une rivière et de cascades, dans la campagne colombienne. Je rencontre deux françaises qui ont choisi de faire le même itinéraire, mais à cheval, alors on discute à chaque fois qu’on se croise, car elles ne vont pas plus vite que moi à pied.

Le fameux café colombien

On visite ensemble un tunnel, fermé par une énorme porte et gardée par un vieux monsieur, qui nous donnera plein d’explications sur le pourquoi du comment de cette caverne façonnée par l’homme…sauf qu’on ne comprend rien à ce qu’il raconte ! Deux hommes creusent à la pioche, au fond, et la voûte grouille de chauve-souris.

Plus loin, pour redescendre, je prends un téléphérique très rudimentaire, alimenté par un moteur de voiture…et encore, d’après ce que j’ai lu, la cabine était il y a quelques mois encore en bois, là c’est en métal, il y a du progrès ! En tout cas, ça fait partie des petites expériences originales que j’apprécie en voyage.

Le midi, je déjeune dans une truiterie, on ne peut pas faire plus frais ! Les paysages alentours sont vraiment jolis.

Puis je me balade en ville et au milieu de l’après-midi, je pars vers la “Reserva Natural Jardín de Rocas“. C’est en fait une maison avec un joli jardin, tenue par une dame, où de curieux oiseaux rouges ont l’habitude de venir : les Coqs-de-roche. Il y en a une dizaine sur place et leur chant un peu bizarre résonne dans les environs.

Le soir, je dîne dans un restaurant végétarien qui propose le meilleur dessert que j’ai mangé en Colombie, à base de crème d’avocat et de biscuit ! (Trop bon, il faut que je trouve la recette…).

Enfin, le troisième jour, je tente de suivre les conseils d’un blog pour me rendre à la Cueva del esplendor, une grotte où s’écoule une cascade à travers la voûte. Comme le trajet pour y aller n’est pas donné, ce blog conseille de prendre la “Jeep bleue” qui va à la “Finca Carrizales” (une ferme), en partant de tel croisement dans le village. Je ne trouve évidemment pas la Jeep en question, donc je pars à pied en me disant que je ne pourrai pas la manquer si je me mets au bord du chemin qu’elle est censée prendre, à 2km en bas du village. Pas de Jeep (ni la bleue ni aucune). Je continue quelques centaines de mètres pour me poser à un autre croisement (la route fait une boucle), pas de Jeep.

Au bout de 2h d’échec, je me résouds à rentrer (2,5km retour en montée, donc) et à prendre un taxi-tuk-tuk, qui m’amène au début de la randonnée. C’est là que la difficulté commence, car il faut maintenant marcher 1h15 en pente bien raide, sur un chemin caillouteux, mais surtout en plein soleil (et ça tape fort en Colombie !).

Arrivé en haut, il faut s’inscrire à un kiosque et payer un droit d’entrée, puis une femme appelle un guide par talkie-walkie, car on n’a pas le droit de descendre seul. Je le retrouve un peu plus loin, et il m’emmène dans la jungle jusqu’à la grotte (sentier très très très raide, comme un escalier de racines et de pierres !).

Le lieu est vraiment joli, c’est sûr…

Une fois de retour au kiosque, je m’allonge au sol pour récupérer, puis je vois le guide et la femme partir tous les deux en moto, après avoir tout fermé : visiblement j’étais le dernier aujourd’hui, je suis arrivé juste à temps. Mais moi je dois maintenant rentrer à pied…au moins le soleil tape moins fort le soir et c’est en descente…

Ma future maison ? Aucun voisin, le rêve…

Demain, ce sera une autre ambiance, je m’en vais pour Medellín, la ville de Pablo Escobar !