La superbe vallée de Cocora et Salento, Colombie

Allez, aujourd’hui je vais voir l’un des lieux que j’attends avec le plus d’impatience : la vallée de Cocora ! C’est l’un des paysages qui m’a vraiment donné envie de venir en Colombie, car il n’existe nulle part ailleurs.

Mais la veille, j’ai appris que la route entre Salento et la vallée s’est effondrée, et qu’il n’y a pas d’alternative. Bon, je suis têtu, je sais qu’il y a toujours une solution, alors je prends le pari et file en Jeep, comme d’hab’, jusqu’à Salento.

Sur place, je tombe sur un couple de français (encore) et après s’être faits recaler par un policier en essayant d’aller sur la route en question, on trouve un sentier boueux, dont nous parlent les locaux. Il traverse la jungle et passe par dessus la route qui s’est effondrée.

Boue à Cocora

On patauge dans la boue, et au bout d’un moment, c’est l’embouteillage, car les autres touristes les plus casse-cous sont tous passés par ici, et certains devant ont pris un guide qui est en train de tailler un chemin à coups de machette. Le chemin est ultra glissant, puisqu’il s’agit en fait du lit d’un ruisseau, et on finit tous par tomber à un moment ou à un autre.

Enfin, après une heure dans la boue et mon unique pantalon déchiré, on arrive à rejoindre la route, après l’effondrement. Des Jeep nous attendent et nous emmènent dans la vallée.

Jardin vallée de Cocora

Je vois la brume descendre petit à petit, alors j’envoie directement mon drone, avant qu’il ne soit trop tard.

Paysage Cocora Vallée de Cocora - Colombie

J’entame ensuite la randonnée, qui grimpe petit à petit sur le flan de la montagne. La vallée est magnifique, les paysages sont magiques. Et je dois avouer que la brume rajoute quelque chose à l’ensemble…

Vallée de Cocora Chevaux Cocora Palmiers de cire

La particularité de la vallée de Cocora, ce sont les palmiers de cire, qui peuvent pousser jusqu’à 65m de haut !

C’est une espèce endémique des Andes mais elle est menacée de disparition.

Malgré le manque d’infrastructures, et ce sera récurrent en Colombie, on trouve des genres de “parcs à selfie” où sont installés des décors prêts-à-photographier pour les Instagrammeuses. Le sens des priorités…

Selfie Cocora

Là il n’y en a qu’un seul, mais parfois 10 ou 20 décors sont installés les uns à côté des autres

Au fur et à mesure de la grimpée, la pluie se fait de plus en plus forte, et le brouillard recouvre totalement la vallée. J’aurais bien aimé faire la grande boucle, mais cela prend 6h, et si au retour il faut de nouveau traverser la jungle par le sentier boueux, en montée…je n’aurai pas le temps avant la dernière Jeep pour Salento. De toute façon, on ne voit plus rien, alors je rebrousse chemin sans regret.

Ku Klux Klan

Une réunion du Ku Klux Klan à Cocora ?

Brouillard vallée de Cocora

J’entame donc ma redescente, totalement trempé malgré le kway. J’arrive au niveau du sentier…ça ne va pas être de tout repos sous la pluie, car ça grimpe ! Mais là, immense soulagement, on est autorisés à passer à côté des travaux, sur la route effondrée, ce qui est bien plus simple pour retourner au village. Ouf !

Route effondrée à Salento

Ils n’ont pas monté le mur en une nuit,
c’est juste qu’ils savaient depuis 8 ans qu’elle allait s’effondrer

La prochaine Jeep avec des places disponibles ne part que dans 4 ou 5h, j’en profite donc pour visiter le village, qui ressemble beaucoup à Filandia.

Salento

La pluie s’est arrêtée, alors je grimpe au sommet d’une colline, au mirador, pour avoir une vue sur les alentours.

SalentoRivière de Salento

Comme il me reste encore une batterie et pour faire passer le temps, j’envoie mon drone se balader dans la vallée, mais au retour, trois chiens m’empêchent d’atterrir, car ils sautent pour l’attraper dès qu’il est à moins de 2 mètres du sol. J’essaye alors de le récupérer en plein vol, mais rate ma manœuvre, les hélices du drone m’entaillent l’épaule et trois doigts avant de s’écraser par terre…super (rien de grave, et pas de casse côté drone, heureusement).

Coupures drone

Le lendemain, je suis debout à 6h car le trajet que je veux faire n’est apparemment desservi que deux fois par jour et je n’ai pas les horaires. Je prends le premier bus à 7h pour Pereira et j’enchaîne directement avec un autre pour Riosucio. J’attends alors 1h30. Normalement, j’aurais dû prendre une chivas (énorme camion-bus coloré) mais il aurait fallu attendre 3 ou 4h de plus, alors j’embarque dans un minibus, direction Jardín, un autre petit village, mais bien moins touristique car plus difficile d’accès. Et effectivement, il faut le vouloir pour y arriver. Au final, cela m’aura pris 10h30 de route pour faire les 100km à vol d’oiseau qui séparent Filandia de Jardín.

Mais pour savoir ce qu’il y a à voir à Jardín, il faudra attendre le prochain article !

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Commentaires

2 commentaires

  1. Salut Morgan,
    Je te suis depuis ton voyage en chine qui m’a inspiré le même périple
    Toujours un plaisir de lire tes aventures!

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