Bali : Temples, Singes et Raies Manta, Indonésie

Après plusieurs ascensions de volcans sur l’île de Java, voici venir ma dernière étape en Indonésie.

Ferry entre Java et Bali

C’est celle que j’attendais le moins, car je sais déjà que l’afflux touristique me gonflera rapidement. Et ça ne manque pas : lorsque j’arrive à Ubud, je retrouve tout ce que je n’aime pas. Plus de touristes que de locaux, des restaurants en pagaille, des salons de massage à tous les coins de rue, de tatouage, des magasins attrape-touristes et j’en passe.

Bon après, ça ne m’empêche pas de profiter des restos non plus…

Mais bon, si tout le monde dit que Bali c’est chouette, alors on va y passer quelques jours pour se faire sa propre opinion.

Je m’accorde d’abord une petite grasse matinée, parce que les jours précédents ont été épuisants (levé à 3h du matin l’avant-veille et minuit la veille…). Puis je me rends à la Forêt des Singes, après avoir traversé un marché à touristes sans intérêt sur la route. La forêt en elle-même est plutôt sympa : les 600 macaques vagabondent au milieu de la jungle, s’affalant sur des statues ou sur les toits des temples, tout en se cherchant des puces les uns sur les autres.

Hein ?

Quelques panneaux de recommandations mettent en garde sur les choses à ne pas faire face à eux, comme par exemple ne pas sourire en montrant les dents, ce qui pourrait être interprété comme un signe d’agression.

Je manque d’ailleurs de me faire attaquer par l’un d’eux, qui cherche à fouiller la sacoche de mon appareil photo et qui n’a pas apprécié que je ne le laisse pas faire.

Une fois la balade terminée, je prends un moto-taxi pour Goa Gajah, ou “Grotte de l’éléphant”, un sanctuaire du IXème siècle dont l’entrée représente une gueule de monstre. A l’intérieur, une statue de Ganesh au fond d’un couloir à gauche et de l’autre côté trois statuettes représentent des lingams de Shiva. A l’extérieur, plusieurs bassins du XIème siècle sont décorés de statues.

De retour à Ubud, je me rends devant le temple de Saraswati, dont la porte imposante est fermée. Juste devant celles-ci, des enfants pêchent dans les bassins agrémentés de nénuphars…tandis que les touristes mangent sur des terrasses alentours.

Le transport revenant plus cher que sur les autres îles, je me résous à prendre une excursion d’une journée, pour visiter quelques-uns des sites de Bali. Heureusement, je suis libre de visiter de mon côté, sans rester avec les autres touristes. Le premier lieu est le Palais Royal, sympa mais sans plus, pour être franc (par rapport à d’autres sites du pays).

Le second arrêt est bien plus original : Tanah Lot. Il s’agit d’un temple érigé sur un rocher dans la mer ! Il n’est accessible à pied qu’à marée basse. Mais aujourd’hui est un jour spécial, car il y a une cérémonie et seuls les jeunes balinais sont autorisés à y monter. Cela me permet toutefois de découvrir un peu les costumes traditionnels locaux.

Après un restaurant “imposé” par le tour (je déteste ça…), on nous emmène prendre en photo des rizières pas très belles (va donc voir les alentours de Sapa dans cet article, si tu veux voir des rizières magnifiques).

Vient enfin le moment que j’attendais depuis longtemps : le temple Pura Ulun Danu Bratan… En vrai, c’est pratiquement cet endroit qui m’a donné envie de venir visiter l’Indonésie (si on met de côté la plongée sous-marine aux Raja Ampat bien sûr). Un temple qui semble magnifique sur les photos, au beau milieu du lac Beratan Bedugul, entouré de belles montagnes sous un ciel bleuté…ça vend du rêve !

Ça, c’est la photo qu’on nous vend sur Internet…

Bon…pas de bol aujourd’hui il pleut, donc pour le beau ciel bleu qui se reflète dans le lac et la vue sur les montagnes, on repassera…mais c’est surtout la taille du temple qui me fait criser ! Il est tout petit ! Sur les photos, je pensais que chaque toit correspondait à un étage, comme c’est le cas des temples en Chine, mais non ! Il ne fait à peine que quelques mètres de haut ! De plus, il n’est pas “au milieu” du lac, mais au bord. Bref, grosse déception qui s’ajoute aux autres.

Et ça, c’est la réalité !

On s’arrête ensuite pour voir les plantations de café Luwak, connu dans le monde entier.

Tu sais, c’est ce fameux café, réputé pour être l’un des meilleurs au monde et récolté dans…les crottes de civettes.

Je te laisse te renseigner à ce sujet…vu le prix, les conditions de vie des civettes et le fait que je n’aime pas le café, de base, je n’ai pas voulu en goûter.

BREF ! C’est bon, j’ai ma dose…même si j’ai acheté la veille un billet d’avion de Denpasar à Kuala Lumpur, je ne veux pas rester davantage à Bali. Je réserve donc un ticket de bus et de bateau pour finir mon voyage sur Nusa Lembongan, une petite île proche. Ma santé s’est améliorée depuis mon accident de décompression, et l’infirmière m’avait dit que je pourrais replonger après une semaine.

Il paraît que l’on peut croiser des poissons-lune dans le coin…et qu’il y a une station de nettoyage de raies manta, alors je ne veux pas manquer ça ! L’eau de la première plongée à Crystal Bay n’est pas si cristalline que l’indique son nom, mais à la fin j’ai la chance de voir de loin l’un des rarissimes poissons-lune. Hélas, j’ai déjà dépassé les 30m de profondeur et pour m’approcher de lui, il faudrait descendre encore plus… Pour information, je suis certifié Advanced Open Water, ce qui me permet de descendre jusqu’à 30m…mais pas tellement au-delà donc…pas le choix, je dois le laisser filer. (Au fait, si tu ne sais pas à quoi ressemble un poisson-lune, va jeter un œil sur Google, c’est impressionnant !).

Poisson-lune…de dos.

J’ai tout juste une preuve en vidéo que je l’ai croisé…mais il me faudra attendre une autre fois pour en voir un de plus près, si cela arrive, car de nombreux plongeurs n’en ont jamais vu. Il faut croire que je suis chanceux, tout comme la fois où j’ai vu de très près une mortelle box-jellyfish en Thaïlande alors que des instructeurs avec des centaines de plongées n’en avaient jamais aperçu.

La seconde plongée, à Manta Point, est magique, malgré le nombre de plongeurs présents sur le spot !

C’est la fameuse “station de nettoyage”. Les raies manta viennent s’y faire retirer parasites, tissus blessés, peaux mortes et débris alimentaires par des poissons-nettoyeurs. Aux Raja Ampat, c’était vraiment la seule créature mythique que je n’avais pas pu voir…et là ce n’est pas une mais plusieurs raies-manta que je peux observer.

Je vais être clair, pour moi c’est probablement l’animal le plus gracieux que j’ai pu observer. On dirait un oiseau géant blanc et noir, volant au ralenti, tranquillement. Un véritable aigle sous-marin, qui plane au gré des remous aquatiques…j’ai adoré cette rencontre incroyable à Nusa Lembongan. Un sévère mal de mer sur le bateau me ramène toutefois à la réalité.

Le lendemain, j’enchaîne 3 plongées plus classiques, où je croise notamment 2 tortues, un serpent identique à celui que j’ai vu en Thaïlande et quelques autres bricoles. On devient exigeant après les Raja Ampat ! Ahah !

Requin à pointes noires

Raies pastenagues à taches bleues

Enfin, le jour du départ est arrivé. N’étant pas motivé pour affronter le bazar de Denpasar, je marche le long de la plage de Sanur et me trouve deux arbres où j’accroche mon hamac pour la dernière fois. Le retour sera compliqué et long : Denpasar -> Kuala Lumpur -> Abu Dhabi -> Munich (un véritable calvaire avec un train, un bus, des couloirs sans logique, des portes cachées, des indications hallucinantes…je me suis retrouvé à contre-sens avec d’autres vols, c’est dire !) -> Berlin -> Toulouse…

Il me faudra en tout près de 3 jours pour rentrer chez moi (c’est ça de vouloir prendre les vols les moins chers…), mais j’ai la tête pleine de souvenirs…jusqu’au prochain voyage : le Kirghizistan !

 

 

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