Un trek hallucinant de Þórsmörk à Skógafoss, Islande

Mardi 12 Août

À peine ma tente repliée, je vois une voiture s’arrêter à quelques centaines de mètres de moi, sur la piste. Je débaroule vers eux, avec mon sac à peine bouclé, pour essayer de squatter leur voiture, car il n’y a pas beaucoup de passage ici, paumé en pleine nature au milieu de l’Islande. C’est avec surprise qu’après les avoir pris pour des espagnols, je découvre 4 jeunes français. Et c’est justement parce que je suis moi aussi français qu’ils acceptent de m’embarquer avec eux ! Ouf !

 

Les 4 français qui m’ont pris en stop

 

Après avoir traversé quelques ruisseaux, on se rend rapidement compte que ce n’est pas la bonne route pour aller à Þórsmörk lorsqu’on se retrouve coincé par une rivière bien trop profonde pour nous. Mais c’est grâce à leur erreur qu’ils sont tombés sur moi et que je suis arrivé à bon port, donc je ne vais pas me plaindre ! En fait, il faut redescendre jusqu’à Seljalandsfoss, la plus belle cascade d’Islande que j’avais vu il y a deux semaines, près de la côte, puis retrouver le bon chemin. L’autre solution aurait été de traverser de profondes rivières, comme le font les Islandais avec leurs espèces de Monster Trucks ou leurs bus gigantesques. Mais notre 4×4 risquerait de se faire emporter par les eaux glaciales !

Malgré tout, nous en traversons plusieurs, et c’est bien marrant !

 

Merci à l’allemand qui m’a envoyé cette photo de nous !

 

 

Une fois arrivés au point de départ du trek, je me sépare du groupe, pars récupérer un reste de bouteille gaz pour mon réchaud à l’accueil d’un camping, et j’entame une longue journée de marche.

 

La carte du trek

 

Il est alors 12h30. Je pense à ce moment faire le trek en deux jours, et m’arrêter à mi-chemin dans un refuge, comme tout le monde.

La région de Goðaland – la terre des dieux – est sublime !

 

 

Mais ça grimpe sec et pour une fois, le soleil tape très fort. Hélas, j’ai oublié ma casquette lors d’une séance d’autostop près de Glaumbær, je m’improvise donc une petite protection avec mon chèche.

 

 

Avec cette chaleur, je tombe rapidement à cours d’eau. Heureusement, quelques marcheurs dans le sens inverse acceptent parfois de me céder une gorgée ou deux. Plus tard dans la journée, j’en récupérerai grâce à la fonte de la glace.

 

 

Les paysages sont vraiment incroyables, parmi les plus beaux que j’ai pu voir en Islande. Par contre, ce n’est jamais plat ! Ça grimpe vraiment beaucoup !

 

 

 

 

 

Après plusieurs heures de marche, je longe le site de l’éruption de l’Eyjafjallojökull et ses longues traînées de lave noire. Je découvre également les deux plus jeunes montagnes du monde : Magni et Môôi, créées grâce à l’éruption !

 

 

 

Vers 17h-17h30, j’atteins enfin le refuge qui est censé clore ma première journée de marche. Mais il affiche complet, et les alentours ne sont franchement pas propices au plantage de tente (entre le sol glacé et les tempêtes potentielles…).

Je ne mets donc pas longtemps à me décider d’enchaîner la seconde journée de trek…le même jour ! Heureusement, le quasi-soleil de minuit m’autorise encore quelques heures de jour !

Je suis le seul à continuer jusqu’à Skógar ! A moi la solitude totale du sentier serpentant entre glaciers et étendues vertes. Pour m’encourager dans ma marche, j’écoute l’album The Life and Times of Scrooge que je considère comme un réel chef-d’oeuvre et parfaitement dans l’esprit de mon voyage…

 

 

La glace rend parfois la marche très compliquée… Le chemin disparaît alors et c’est un parcours du combattant pour ne pas se retrouver sur les fesses, en bas d’un ravin ou d’une longue descente qui promet d’être douloureuse. Je suis content d’avoir pris des bâtons de marche avec moi (sachant que l’un d’eux me sert de poteau central pour la tente).

 

Oui oui, c’est bien le chemin que j’ai emprunté !

 

 

Au bout d’un moment, je traverse une rivière sur un pont à moitié cassé, et j’arrive à une succession de dizaines de cascades…à tomber par terre.

 

 

 

Au bord de l’eau, des marcheurs ont choisi de planter leur tente dans ce paysage merveilleux. Je me demande encore ce qui m’a retenu de faire de même…car les alentours sont fabuleux… Peut-être le défi de terminer ce trek de 30km en une seule journée ?

 

 

Je passe près d’un panneau annonçant qu’il reste 4.8km. Et enfin, alors que le soleil se couche, j’atteins le bas de la cascade de Skógafoss et plante ma tente dans le camping du coin. Le temps de prendre une douche bien méritée, la nuit est tombée ! A 1h près, je terminais mon trek de nuit ! Mais quelle journée exceptionnelle…elle figure vraiment dans le top 3 de mon voyage en Islande !

Dépenses :
Camping : 1200 ISK
Douche : 300 ISK

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