Les World Nomad Games au Kirghizistan : la semaine la plus dingue de ma vie !
Pourquoi tu dois absolument assister aux World Nomad Games au moins une fois dans ta vie ?
PARCE QUE C’EST L’ÉVÉNEMENT LE PLUS HALLUCINANT DU MONDE !
Sérieusement, j’ai passé la semaine la plus folle de ma vie au Kirghizistan, à assister à des matchs enflammés de kok-boru, des combats de lutte à cheval, de l’archerie en tout genre, de la fauconnerie et j’en passe…
Laisse-moi te raconter tout ça !
Il y a 2 ans, je m’étais noté le Kirghizistan sur ma liste des prochains pays à visiter, car les paysages avaient l’air dingues et que je voulais m’intéresser à la culture nomade, toujours présente ici.
Mais quand j’ai entendu parler des Jeux Nomades Mondiaux, je suis devenu fou ! Je DEVAIS y aller !
Un grand merci à mon patron, qui a accepté que je prenne des congés en septembre pour me permettre d’y aller…et qui a même décidé de sponsoriser le voyage !
Mais en plus, grâce à ce blog, j’ai pu obtenir une accréditation de journaliste pour couvrir l’événement ! C’est pas hallucinant ça ? J’ai donc eu le logement, la nourriture, le transport sur place, les meilleures places pour les cérémonies d’ouverture et…un accès total partout ! J’ai pu filmer tous les sports de très près ! Les coudes sur le tatami pour les sports de lutte, et les pieds dans le sable aux côtés des sportifs pour l’équitation ! On a même été escortés par la police entre Bishkek, la capitale, et Tcholpon-Ata, au bord du lac Issyk-Koul, où se déroulent les jeux.
Allez, sans plus tarder, un petit tour d’horizon de ce que j’ai pu voir cette semaine.
Le premier soir, après être allé chercher ma carte de journaliste et avoir reçu un sac avec plein de goodies (casquette, gilet, badge, plaid, documents etc.), j’ai pu assister à un spectacle qui restera longtemps gravé dans ma mémoire : la cérémonie d’ouverture des jeux nomades. Je n’y vais pas par quatre chemins, c’était ultra beau, et digne des cérémonies des Jeux Olympiques.
Le second jour, direction la vallée de Kyrchyn, à 40km de Tcholpon-Ata pour découvrir l’immense ethno-village. C’est ici que la magie opère.
A peine descendu du minibus, j’en prends plein les yeux. Pas moyen de faire cinq mètres sans voir des trucs de fou ! Des tenues traditionnelles incroyables, des danses locales, des centaines de yourtes réparties sur des kilomètres…je me prends la vie quotidienne des nomades en plein dans la tronche ! Et ça fait plaisir !
L’après-midi, j’assiste à la cérémonie d’ouverture, spécifique à cette vallée…et c’est encore une grosse claque !
Comment est-ce possible qu’on n’entende pas parler des WNG chez nous ? C’est mille fois plus intéressant que de regarder 22 mecs courir après un ballon, sérieux !
Assise à ma droite, la ministre de la Culture du Kirghizistan m’offre un chocolat…ahah ! C’est drôle d’être journaliste et d’être à côté de personnalités…à quelques mètres se trouvent le président du Kirghizistan, celui de la Turquie, le premier ministre hongrois, le président du Tatarstan (une république de la fédération de Russie) et j’en passe…
En me promenant parmi les yourtes, j’ai l’occasion de goûter au fameux koumis, du lait de jument fermentée. Et comme on me l’avait dit…c’est immonde ! On dirait un mélange de vinaigre au fromage avec des relents de jambon cru…beurk !
Le lendemain, troisième jour, je retourne dans la vallée de Kyrchyn pour découvrir le Salburun, un ensemble de sports de chasse traditionnelle du Kirghizistan, et de l’Asie Centrale en général.
La première épreuve est la chasse au faucon : l’éleveur agite une corde sur laquelle est attachée un oiseau factice, et le faucon a 3 minutes pour faire un maximum d’attaques. Le record auquel j’ai assisté était de 25 allers-retours, tandis que certains autres faucons ont plutôt décidé de…prendre leur envol vers les montagnes…
Puis vient la seconde épreuve : la course d’aigles. L’éleveur se place à l’autre bout du terrain, et appelle son aigle. On mesure ensuite le temps qu’il a fallu à l’aigle pour l’atteindre, et le plus rapide remporte la victoire.
Après cela, je suis allé voir le concours de tir à l’arc kirghize, à quelques mètres de là. Durant les jeux, plusieurs épreuves auront lieu, selon la distance et le type d’arc (kirghize, mongol…).
Hélas, j’ai ensuite raté la course de lévrier Taïgan, mais un autre journaliste m’a gentiment envoyé cette photo pour t’en faire profiter.
Le soir, de retour près du lac, j’ai pu assister à une soirée culturelle (encore une cérémonie d’ouverture !) dans un amphithéâtre. Il s’agissait ici de danses, de chants, de défilés de mode, de démonstrations d’instruments de musique, traditionnels ou modernes.
Le quatrième jour, je suis resté à Tcholpon-Ata, pour voir quelques matchs de différentes formes de lutte (sumo, lutte coréenne, lutte kirghize…).
Mais surtout ! Surtout ! Assister à des matchs du sport national ! Le kok-boru !
Comment ne pas être intrigué par un sport se jouant à cheval, où le but est d’attraper une carcasse de chèvre d’un trentaine de kilos fraîchement décapitée, et de l’envoyer dans un but en forme de piscine à l’autre bout du terrain.
Alors oui, ça peut paraître violent…et ça l’est, mais il ne faut pas oublier que la vie des nomades est dure. Et contrairement à la corrida qui est toujours pratiquée en Europe, la chèvre est morte avant le match ! Et traditionnellement, les vainqueurs se partagent la viande, donc rien n’est perdu !
Quoi qu’il en soit, c’est un sport incroyable, pour lequel on se prend vite au jeu ! Durant cette semaine, j’ai donc pu voir 6 matchs.
Un match dure une heure, divisée en trois périodes de 20 minutes. Il doit y avoir toujours 4 joueurs par équipe sur le terrain, mais les remplacements sont illimités : on peut donc avoir une équipe de 8 à 12 joueurs qui se relaient régulièrement en fonction de la fatigue des joueurs et des chevaux.
Grâce à mon statut de journaliste, j’ai pu me placer avec les remplaçants et les sélectionneurs, juste au bord du terrain. Bon par contre, il faut être réactif quand les chevaux te foncent dessus au galop pendant que tu as le nez dans l’appareil photo !
Durant leurs matchs, j’ai même pu discuter avec l’équipe de France ! Eh oui ! Il y a une équipe de France de kok-boru ! Alors certes, ils jouaient pour la première fois, et un joueur a rejoint l’équipe au dernier moment à l’aéroport, mais c’était très fun de les voir sur le terrain, et de pouvoir en apprendre davantage sur les règles du jeu avec eux.
L’un d’eux a même accepté de porter ma caméra sur son torse pendant une quinzaine de minutes ! Tu pourras voir ça dans ma vidéo sur les World Nomad Games 2018 🙂
Comme les français n’avaient pas l’habitude de jouer, et que l’équipe d’Ouzbékistan était certaine de gagner, les ouzbeks les ont aidés plusieurs fois à soulever la carcasse et à marquer quelques buts…pour le show ! Un comportement super fair-play dans une compétition mondiale, mine de rien. Score final : 19-6. A noter le super état d’esprit qui règne également dans les tribunes, qui encouragent régulièrement les équipes perdantes.
Le soir, je suis au centre du terrain, les pieds dans le sable pour voir la lutte à cheval. Le but est simple : deux cavaliers qui doivent tenter de faire tomber l’autre de selle. Il y a également un système de points si le match s’éternise sans chute, mais que je n’ai pas compris.
Pour le cinquième jour, je retourne à Kyrchyn car je ne veux pas rater les épreuves d’archerie, notamment le tir à l’arc à cheval.
Les participants, qui viennent du monde entier, doivent porter la tenue traditionnelle de leur pays. On retrouve donc des mongols, des kazakhs, des archers des pays de l’Est et même des américaines en tenue de cow-girl.
Je me balade ensuite dans le village de yourtes, pour y découvrir de nouvelles merveilles…
J’en profite pour acquérir quelques souvenirs, puis je trouve une marchroutka (les minibus locaux) pour revenir en ville et voir une démonstration de horse-ball faite par l’équipe de France… Hélas je la rate de peu, mais je peux assister aux demi-finales de kok-boru. Le Kirghizistan mettra une raclée à l’équipe de Moscou, mais le match entre l’Ouzbékistan et le Kazakhstan sera le meilleur de la semaine avec un score très serré de 5 à 4.
Je décide finalement de rester un jour de plus par rapport à mon planning pour voir les courses de chevaux à l’hippodrome, avant de partir découvrir le pays à cheval. Celle à laquelle j’assiste oppose principalement des enfants, plus légers, sur une course d’endurance de 22km.
S’ensuivent les finales de lutte à cheval, qui verra gagner l’équipe du Kirghizistan, sans surprise.
A la tombée du jour, c’est la petite finale de kok-boru entre Moscou et le Kazakhstan, gagnée haut-la-main par ce dernier.
Puis, l’événement que tout le monde attend : la grande finale opposant l’Ouzbékistan et le Kirghizistan… Comme on s’en doutait, les kirghizes éclatent les ouzbeks…sous les applaudissements du public en folie.
C’est pour moi la fin de cette semaine sur une autre planète, à côtoyer des cultures que je n’avais pour le moment pas encore découvertes. Cette semaine a clairement été la plus folle de ma vie… Je ne peux que te recommander d’y aller un jour ! Je pense toutefois que j’ai bien fait d’y aller cette année, car l’événement n’est pas encore touristique, il y règne une réelle atmosphère d’authenticité.
La prochaine édition, dans deux ans, aura lieu pour la première fois, hors du Kirghizistan, en Turquie…du coup je ne sais pas si le charme sera toujours autant présent… A voir peut-être dans 4 ans où elle se tiendra ! En tout cas, si elle se déroule dans un autre pays d’Asie Centrale, il est fort probable que j’y retourne faire un tour !
Retour à la catégorieCommentaires
2 commentaires
Laisser un commentaire
Elise
Le 11/06/2019 à 06:16
Morgan: je vais avertir Hélène! C’est juste magnifique ce à quoi tu as pu participer !!!!!
Elise
Morgan (Un tour du monde)
Le 11/06/2019 à 08:46
Hey, ça fait plaisir d’avoir un message de ta part ! Où es-tu à présent ? Ton prochain trip ?
Les WNG étaient hallucinants, c’est clair…je pense que je ne revivrai pas un truc pareil de toute ma vie…C’était à couper le souffle, incroyable, magique…