Le Sud-Lipez : une autre planète, Bolivie – Partie 2

Tout juste remis de mes émotions de cette chevauchée dans les canyons de Tupiza, voici venu le moment du départ pour le Sud Lipez : la raison pour laquelle je suis venu en Bolivie ! Il est 6h30, et je me retrouve dans un 4×4 avec trois françaises : Carla, Adèle et Albane. Avec nous, il y a également un chauffeur et une cuisinière/guide du nom de Bertha.

 

Vigognes

 

Les canyons laissent place à d’immenses étendues arides dans lesquelles se promènent lamas et vigognes. Mais c’est quoi au juste la différence ? Parce qu’il y a les lamas, les alpagas, et maintenant des vigognes ? Eh bien déjà les vigognes sont sauvages, contrairement aux deux autres, domestiqués. Le lama est plus grand et moins touffu que l’alpaga, qui lui est utilisé pour sa laine. La vigogne quant à elle est bien plus fine et élancée : on dirait presque une biche.

Bref, on croise également des nandous, une espèce de petite autruche.

 

 

 

Après avoir fait une halte dans un village pour nous restaurer, nous découvrons un ancien village minier colonial, avec de nombreuses ruines et une église.

 

 

Mais en prêtant attention, une petite silhouette bondit de pierre en pierre : un viscache. Non, ce n’est pas un pokémon, mais bien un étrange lapin avec une queue enroulée. Une curieuse rencontre !

 

 

Mine de rien, en roulant pleine balle dans ces plaines désertiques, on en oublie presque qu’on est très haut en altitude, et pourtant on côtoie les 5000m !

 

 

En revanche, si le ciel est bleu, la température, elle, est très basse ! On redoute alors la nuit qui s’annonce et les conditions d’hébergement, mais finalement…ça va. Entre le sac de couchage et les couvertures du dortoir, on a tenu bon. D’ailleurs, on fait la connaissance d’autres français sur place, puisque la plupart des 4×4 font le même trajet et marquent les mêmes étapes. Mais bon, ce n’est pas non plus un flot de touristes, on parle au maximum de 4-5 véhicules…

 

 

Le lendemain, c’est la journée des lagunes. Un coup bleue, un coup verte, un coup rouge avec des flamants-roses, il y en a pour tous les goûts !

 

 

Les paysages se succèdent sans se ressembler. Certains font même penser à des peintures surréalistes : pas étonnant qu’un endroit s’appelle d’ailleurs le désert de Dali, avec ses rochers solitaires au milieu du sable.

 

Désert de Dali

 

Alors que nous faisons un arrêt, deux renards s’approchent timidement mais avec audace de nous : un moment extraordinaire à 5km du Chili et quelques dizaines de l’Argentine.

 

Enfin je dis “renard”, peut-être que c’est une autre espèce ?

 

Les lieux magiques s’enchaînent, et on a même le droit à une petite pause dans une source d’eau chaude pour se réchauffer. Forcément, avec l’activité volcanique du coin…

 

 

Notre expédition nous amène ensuite vers des paysages qui me feront penser à l’Islande : marmites bouillonnantes, fumerolles et autres étrangetés géologiques que tu pourras retrouver dans la vidéo.

Hélas, lorsque nous arrivons à la lagune rouge, le soleil est juste en face et il me sera difficile de faire une photo potable : une grande déception pour moi qui attendait celle-ci avec une grande impatience. Pour ton information, je m’amuse depuis quelques années à sélectionner UNE SEULE photo par voyage et à l’encadrer pour l’exposer dans mon salon.

 

Il en manque certains, mais mes principaux voyages y figurent.
Bon et je te vois venir : en vrai, les cadres paraissent moins penchés que sur la photo :p

Et j’avais bon espoir que cette photo rejoigne le mur…mais non, pas avec cette luminosité.

 

 

 

En marchant le long du lac, qui abrite un nombre incroyable de flamants-roses, je constate avec surprise la présence de nombreux œufs de flamants…et avec horreur celle de nombreux petits cadavres également…les mouettes s’en donnent à cœur joie.

 

Oeuf de flamand rose

 

Le lendemain, on retrouve des paysages de western, dans lesquels nous déambulons.

 

Rocher surnommé “La Coupe du Monde”…il faut travailler un peu l’imagination !

Peu de temps après, on arrive à la lagune noire : tout simplement superbe. Les eaux sont gelées et nous invitent à la glissade ! Lorsqu’on y lance une pierre pour faire un ricochet, la glace nous offre une mélodie unique (à écouter dans la vidéo), amplifiée par l’écho des falaises. Lamas et poules d’eau se baladent naturellement, à des lieues de la moindre habitation.

 

 

 

 

Une halte nous permet d’observer le canyon de l’Anaconda, avec sa rivière verdoyante qui se faufile tout en bas.

Nous arrivons ensuite dans un village étonnant : un train d’un autre âge est arrêté en pleine voie, façon western. De quoi faire un terrain de jeu idéal ! Qui n’a jamais rêvé de se prendre pour un hors-la-loi en grimpant sur le toit d’un train et de sauter de wagon en wagon ? Un beau souvenir…

Forcément, je me suis amusé à sauter de wagon en wagon !

En fin d’après-midi, nous arrivons dans le salar : une étendue blanche et infinie à perte de vue. Son nom l’indique : il s’agit de sel. Au loin, les nuages et les montagnes se reflètent sur le sol, façon mirage, c’est superbe.

Evidemment, on profite d’un merveilleux coucher de soleil et nous prenons au jeu des photos avec perspective pour nous faire passer pour des lilliputiens…

 

 

Nous passons la nuit dans un hôtel fait de sel (et les lits aussi !) et jouons aux cartes jusqu’à pas d’heure.

 

 

Le lendemain, c’est le quatrième et dernier jour de ce périple surréaliste. Nous nous levons à 5h pour aller admirer le lever de soleil du haut d’une colline parsemée de cactus. Le soleil se lève peu à peu sur les étendues blanches…une vraie merveille.

 

 

 

 

On se fait une seconde séance de photos sur le sel, plus longue cette fois-ci, puis repartons vers un autre hôtel de sel, dont un monument voisin signale le passage du Dakar 2014.

 

 

 

 

 

A Uyuni, nous visitons un cimetière de trains…hélas ils sont tous couverts de tags, ce qui enlève pas mal de charme au lieu.

 

 

L’excursion terminée, une très mauvaise nouvelle nous tombe dessus…mais tu la découvriras dans le prochain article !

 

 

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