Le Parc Tayrona, dans la jungle et sous l’eau, Colombie
En ce jeudi 15 février, je passe ma journée dans les transports : bus pour l’aéroport, avion pour Bogotá, avion pour l’aéroport de Santa Marta, puis…bus de taré pour la ville elle-même. Le type roule au klaxon (ça j’ai l’habitude, dans d’autres pays c’est la norme) mais celui-là double à l’arrache les autres bus pour…voler leurs clients ! Il les dépasse, sur des routes défoncées, s’arrête devant eux, crie sur les passants, repart alors qu’ils ont à peine mis le pied dedans et…perd un bout de toit qui s’envole !
Mais il a beau rouler vite, vu qu’il fait le tour de toutes les rues, il mettra trois fois plus de temps que prévu. Et pendant ce temps, je stresse car la nuit est tombée et je ne suis pas sûr de trouver un moyen de transport pour atteindre ma prochaine étape, qui est au milieu de la jungle. Heureusement, je réussis à prendre le dernier minibus pour le Parc Tayrona, où j’arrive enfin après un total de 10h de transport.
L’hôtel m’a bien douillé : j’avais réservé une belle chambre avec climatisation et salle de bain (je suis tout au nord du pays, sur la côte caraïbéenne, et la température tourne à 35-40° donc j’avais voulu me faire plaisir), mais je me retrouve dans un tipi tout moisi, sans salle de bain ni WC et on me voit à travers la porte à moitié déglinguée. Autant dire que la nuit n’a pas été terrible sous cette chaleur à crever, les bruits de la jungle et de “l’autoroute” à 20 mètres en sus, alors que la journée s’annonce éprouvante.
Le Parc National Tayrona est fermé du 1er au 15 février, pour permettre aux indigènes qui y vivent de faire leurs rituels, le jour où j’y vais est donc celui de la réouverture. A 6h15, je suis devant l’entrée pour éviter la foule et il y a déjà une vingtaine de personnes. Il ouvre finalement à 8h, avec une heure de retard et je manque de me faire recaler à cause de mon drone (interdit et l’amende est salée, donc je parviendrais à le garder discrètement dans mon sac, mais je ne le ferais pas voler).
J’entame ensuite une longue marche à travers la jungle, où je croise notamment des singes et de nombreux insectes, ainsi que quelques indigènes qui vendent des jus de fruit sur le chemin.
Les paysages sont vraiment jolis, même si au début, le ciel n’est pas idéal pour les photos…
S’enchaînent ensuite plusieurs plages où il est interdit de se baigner car les courants sont trop forts. Les paysages me font un peu penser aux îles Perhentians en Malaisie.
Je débouche ensuite sur la fameuse plage Cabo San Juan, celle qui fait rêver quand on la voit sur Internet. C’est joli, c’est indéniable, mais les allers-retours de bateaux chargés de touristes rendent l’expérience moins agréable qu’on pouvait l’espérer.
Je me pose un moment avec un couple de français, jusqu’à ce qu’une noix de coco manque d’écraser la tête d’un type près de nous, aussi je grimpe plutôt sur le rocher qui sépare les deux plages.
Puis je prends le chemin du retour, n’ayant pas l’intention de me baigner.
Je rentre exténué vers 15h au tipi, récupère mon sac et prends un minibus pour Santa Marta, dans un hôtel qui cette fois, aura vraiment la climatisation ! Youhou ! (Bon par contre c’est ici que j’ai cru entendre une descente de flics dans la chambre d’à côté, mais sinon tout allait bien !).
Le lendemain, je me rends au port et monte dans un petit bateau pour cette fois-ci visiter le Parc Tayrona…sous l’eau ! Ça fait depuis 2017 et mon voyage en Indonésie, que je n’ai pas fait de plongée sous-marine, donc je dois prendre un “refresh”, une plongée qui permet de se rappeler toutes les notions apprises et de pratiquer l’activité en sécurité. Après m’avoir rappelé la théorie, le moniteur me fait réaliser quelques exercices rapides et c’est parti. Je suis particulièrement content car à notre retour, il me félicitera en me disant que si je ne lui avais pas dit, il aurait pu croire que je n’avais jamais arrêté la plongée : ça fait plaisir !
La plongée est sympa, on voit des coraux, algues, et toute la faune habituelle. Je m’attendais à voir des espèces radicalement différentes de mes précédentes excursions sous-marines, puisque c’est la première fois que je plonge sur le continent américain (alors qu’auparavant c’était en Thaïlande, Egypte et Indonésie). Curieusement non, c’était grosso modo les mêmes espèces et je n’ai hélas pas eu de rencontres un peu originales, comme des requins, tortues, ou autres raies, qu’on apprécie toujours.
Après la première plongée, je ne me sens pas super bien, la mer est agitée mais j’enchaîne quand même avec la seconde.
On voit un peu plus de choses qu’à la première, puis on longe un tombant (une falaise sous-marine).
Mais lors de la remontée…je gerbe plusieurs fois et je suis ensuite complètement K.O. pour toute la journée.
Je décide donc de ne pas plonger de nouveau le lendemain, sans trop de regret car ces deux-là étaient certes jolies, mais pas autant que je l’espérais. Après, je tiens à relativiser : pour quelqu’un qui n’a plongé qu’en Méditerranée, ça reste très bien. Mais moi, ce sont mes 39 et 40èmes plongées à l’étranger et j’ai notamment plongé aux Raja Ampat, l’un des meilleurs spots mondiaux de plongée, ainsi qu’en Mer Rouge, donc forcément, je suis amené à comparer.
En tout cas, le moniteur est chouette et vraiment attentif, je le recommande si tu y vas (Alex de Dive Pro, à Santa Marta).
Le lendemain, dimanche, est de nouveau une journée transport, pour rejoindre d’abord Barranquilla, puis Cartagena, ma “quasi” dernière étape en Colombie. Le quartier historique étant une nouvelle fois hors de prix (vu que je ne réserve jamais à l’avance, les dernières chambres disponibles le sont, tout du moins), je trouve une chambre chez l’habitant, à 2km à pied de la vieille ville. La chaleur est toujours brûlante (ressenti 39°) alors je me repose l’après-midi afin d’être d’attaque pour une visite matinale le lendemain…mais ce sera pour le prochain article !
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