Du désespoir à l’émerveillement à Snæfellsnes, Islande

Vendredi 8 Août

Je me lève bien motivé, malgré une nuit très venteuse, et passe à nouveau une heure à observer les phoques comme la veille. D’ailleurs, d’autres petits amis me rejoignent et me suivent un instant : des canards !

 

 

 

Une fois ma tente pliée, je me mets en marche, sachant que cette péninsule est presque déserte. Malgré tout, jamais je n’aurais pensé attendre 3 heures avant de voir passer une seule voiture…

TROIS HEURES ! Pour voir passer UNE voiture ! Qui ne s’arrête PAS !!!

Entre le vent qui ne s’arrête pas, le poids du sac à dos, la fatigue générale…le moral en prend un coup. Franchement, c’est dans ce genre de situations qu’on en apprend sur soi-même. Outre la patience, on voit des facettes de sa personnalité sortir…et là, j’étais partagé entre une immense colère et un profond désespoir. A ce moment, je ne sais pas vraiment où je suis…j’ai dû marcher 10 ou 15km…et la prochaine ville doit se trouver encore à 15km…

Mais ce n’était rien, car une demi-heure après, une seconde voiture arrive…et me dépasse…et s’éloigne sans me prendre. Pulvérisé par cet échec, je tombe à genoux, complètement désespéré… Heureusement, une dizaine de minutes plus tard, ils font demi-tour et reviennent me prendre. Ouf, ils ont eu pitié en voyant qu’il n’y avait vraiment pas âme qui vive dans le coin…

Ils m’emmènent donc vers la route n°1, où grosse coïncidence, c’est le plombier d’hier qui me prend à nouveau pour 2-3km. Un père et sa fille m’emmène jusqu’à une station service, où j’essaye de me renseigner sur la direction à prendre pour Eiríksstaðir, une maison viking qui semble vraiment jolie. Mais personne ne semble la connaître ! Un peu déçu et fatigué par toute l’attente de ce matin, je me résigne à supprimer cette étape.

 

 

J’enchaîne ensuite les lifts : une famille me dépose à Borgarnes, au sud de la péninsule de Snæfellsnes, réputée pour être une des régions les plus belles d’Islande, et à peine mon sac posé, une jeune femme m’emmène jusqu’à un croisement (Vegamót), puis un fermier un peu simplet mais très gentil fait un détour de fou (40km aller/retour pour lui quand même !) pour m’emmener jusqu’à l’église de Búðir et ses fabuleuses plages aux rochers noir profond.

 

 

 

 

 

 

 

Une fois rassasié de paysages, une autre femme m’emmène pour 2km, et me dépose à un croisement. D’ici, une famille super bizarre me propose de monter dans leur van. A l’intérieur, ça pue la viande de poulet, il y a des os par terre, plein d’enfants, et du bazar de partout ! Hallucinant ! Mais grâce à eux, je fais la traversée sud-nord de la péninsule, car je n’ai plus de nourriture et le seul magasin se trouve en ville. Après m’être ravitaillé, un couple de Barcelone me dépose au camping du coin.

 

 

Sur place, je monte ma tente, bien entendu, mais je fais aussi la rencontre de Kévin. C’est un français malchanceux, dont la tente a été déchirée par le vent…eh oui, le vent ça rigole pas en Islande ! Quand ça souffle, ça souffle vraiment… Du coup je lui propose de dormir dans la partie ouverte de ma tente (ma tente est coupée en deux, une moitié avec une moustiquaire, et l’autre moitié pour cuisiner, mettre un sac à dos, un vélo ou autre…du coup on pose une couverture de survie à cet endroit pour l’isoler du sol).

C’est ainsi qu’après un repas pris en commun, nous passons la nuit, chacun dans notre “chambre”.

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