33 – 王璋双 Pingyao : Demeure Wang et Château Zhang Bi, Chine

Une fois n’est pas coutume, pour cette journée, nous faisons appel à notre auberge pour une excursion. Au programme : la demeure Wang et le château souterrain de Zhang Bi. Le premier arrêt est à 80km au Sud de Pingyao, et c’est cette distance qui nous a obligé de passer par un intermédiaire plutôt que d’y aller par nos propres moyens.

Maquette d’une partie de la demeure Wang

La résidence du clan Wang date du milieu du 17ème siècle et a été un véritable coup de cœur pour moi. Le temps semble s’y être arrêté et l’on pourrait presque entendre le bruit des habitants… Elle est composée de plus de 1000 bâtiments et de 123 cours, ce qui en fait une véritable petite ville. Surtout qu’elle est découpée en plusieurs parties, chacune étant entourée d’imposantes murailles. Le clan Wang s’est perpétué sur 27 générations et 680 ans, ce qui explique la superficie colossale de la demeure, qui a été agrandie au fil des siècles.

La façon dont sont disposées les maisons est presque toujours sur le même modèle. On entre dans une cour, avec des bâtiments de chaque côté et deux escaliers qui partent au fond à droite et à gauche. En les grimpant, on atteint un balcon, et en le suivant, on arrive dans une ruelle d’où s’ouvrent d’autres cours.

Certaines maisons sont encore meublées, d’autres abritent des expositions. Quelques unes disposent de plus grandes cours, et l’on a même pu voir une série de plusieurs grands fours. Du haut des balcons, on peut s’émerveiller devant les toits recourbés et décorés.

En traversant un pont, on arrive dans la seconde partie de la résidence, encore plus grande. Après avoir vadrouillé et s’être même un peu perdus dans ce labyrinthe de maisons, nous regagnons le bas de la demeure, grimpons sur une porte et entamons une petite balade sur les remparts.

Une fois tout en haut, nous voyons sur la gauche une autre forteresse, mais elle semble fermée au public. Mon père redescend par le chemin de ronde, tandis que je m’enfonce de nouveau dans les cours et bâtiments de la demeure.

Nous nous retrouvons ensuite, et terminons la visite en retournant à la voiture.

Nous avons en tout passé environ deux heures dans la demeure Wang, qui vaut vraiment, vraiment le coup.

Le chauffeur nous amène ensuite au château souterrain de Zhang Bi, à côté duquel nous commençons par déjeuner.

La présence d’un guide est obligatoire pour cette visite. J’appréhende toujours d’en avoir un, car du coup, il faut suivre le rythme et les photos deviennent plus difficile à prendre. Mais nous sommes seuls et les explications de la jeune chinoise, dans un parfait anglais, se seront révélées très intéressantes. Elle aura même pu répondre à certaines de nos questions générales sur ce qu’on a pu voir à droite à gauche en Chine.

En soi, l’intérêt du “château” n’atteint pas la cheville de la demeure Wang, si on compare les deux sites. Il date du cinquième siècle environ, mais il s’agit à présent plutôt d’un simple village paysan, où subsistent deux-trois vestiges anciens : deux portes, un semblant de murailles, quelques temples et des passages souterrains.

Nous avons déjà eu l’occasion de visiter des “villes” souterraines ou troglodytes en Turquie, et du coup, ceux-ci nous ont paru très petits. En tout, ils font plus de dix kilomètres, et nous avons pu en arpenter un kilomètre. Mais les pièces sont très rares…deux petites salles de quelques mètres carrés, et trois ou quatre renfoncements. On a pu voir aussi un ancien puits, et quelques systèmes défensifs.

Outre cela, il est intéressant de noter toutes les croyances en rapport avec le Fengshui (géomancie). L’emplacement des portes Nord et Sud, mises en rapport avec les constellations donnent “Zhang” et “Bi”, d’où le nom du château. Et comme certains bâtiments ne sont pas bien positionnés si l’on tient compte du Fengshui, on a construit des temples supplémentaires pour contrecarrer le sort. À noter aussi, la présence de deux grands bassins qui ont été construits pour récupérer l’eau de pluie, qui a inondé le village par le passé. Vus d’en haut et avec l’artère principale, ils forment le symbole du Yin et du Yang…bref, la moindre construction a un lien avec une croyance.

Mon père a été très interloqué par un mat sur lequel étaient attachées plusieurs lanternes. La guide nous a expliqué qu’il s’agissait d’un moyen de communication à longue distance : l’espace entre les lanternes allumées était une sorte de code.

Il semblerait que le village soit parfois utilisé pour réaliser des films (d’ailleurs, la demeure Wang aussi : nous avons pu y voir quelques photos de tournages).

Une fois la visite terminée, nous regagnons Pingyao. Comme il n’est que 16 heures, nous partons voir la première banque de Chine : la banque de Rishengchang, dans les rues de la vieille ville. La lumière s’affaiblit et les lieux ne sont pas éclairés, aussi nous n’avons pas pu réellement en profiter.

J’ai l’intention de voir les remparts de Pingyao éclairés de nuit, nous partons vers la Porte Nord, à travers les rues. Il est un peu plus de 17h30, et la nuit tombe, mais les murailles sont toujours laissées dans l’obscurité. Mon père décide de rentrer, et pour ma part, je sors de la ville pour en faire le tour, le long des fortifications. Je garde l’espoir qu’ils seront bientôt illuminés puisqu’il y a des spots, mais après avoir avoir passé la Porte Ouest puis la Sud, je me résigne à retourner dans la ville. Après avoir dîné, nous partons nous coucher.

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