10 – 丽江古城 Lijiang : Vieille Ville, Etang du Dragon Noir et Musée Dongba, Chine
Vu la foule de touristes qui se massaient dans la vieille ville de Lijiang à mon arrivée le soir, j’ai décidé de me lever tôt pour la découvrir avant que ses rues soient noires de monde. C’est donc à 7h30 du matin qu’a débuté ma visite de Lijiang.
Et je suis vraiment très content de ma décision, car à cette heure-ci, tous les magasins sont fermés : les façades sont donc couvertes de grands panneaux en bois sculptés, plutôt que par la marchandise à vendre. Et comme je l’espérais, les rues sont presque vides. En fait, à part quelques passants, ce sont les militaires, pompiers et autres agents d’entretien qui s’activent. D’ailleurs, je n’ai pas bien compris pourquoi une foule de militaires vadrouillaient dans les ruelles avec des espèces d’antennes…
Bref, la vieille ville s’est dévoilée à mes yeux, et j’ai pu en profiter environ deux heures avant que les touristes n’arrivent en masse. Je m’y suis perdu volontairement, car elle est très grande, et ses axes ne sont pas forcément droits comme à Dali. Voici quelques photos : Au gré des ruelles, je tombe sur le temple Puxian, avec ses arbres “décorés” :
Une fois les mystères de la vieille ville percés, je décide de visiter la pagode Wanggu, nichée en haut de la colline du Lion. Je prends donc des escaliers, et le long de la grimpette, je vois des cages avec des oiseaux : les chinois “promènent” ainsi leurs oiseaux, pour qu’ils voient l’extérieur.
Puis j’arrive après un moment de marche devant un guichet…fermé. Mais le portail est ouvert, alors je continue mon ascension et arrive dans une cour où une immense cloche et un aussi imposant tambour trônent :
J’avance ensuite vers la pagode, toute aussi déserte que le reste de la ville, pour l’instant :
Après avoir grimpé ses 90 marches, la pagode offre un beau panorama à 360° sur toute la ville de Lijiang, ancienne et nouvelle :
Je sors par l’arrière de la pagode, et descends quelques marches avant de suivre du regard un écureuil qui s’est trouvé un casse-dalle et part se cacher dans la cime des pins. Je sors ensuite de la vieille ville, et me rends vers le nord pour trouver un taxi (car les véhicules sont interdits dans la vieille ville), dans le but d’aller voir le symbole de la région : le parc de l’étang du Dragon noir. Sauf que je n’ai pas trouvé de taxi, et qu’à force de marcher, je suis tombé sur le parc, un peu par hasard. Ici aussi, personne au guichet…ça fait des économies ! D’autant que normalement, la première visite d’un point touristique impose le paiement d’un genre de taxe de 80 yuans, en plus de l’entrée du-dit site… Mais pour l’instant, je n’ai pas eu l’occasion de la payer…vu que tous les guichets sont vides. (Au final, j’aurais effectué toutes mes visites gratis !).
La vue du pont de la Ceinture du Mandarin et les montagnes en toile de fond est vraiment jolie. Dommage que les nuages cachent la vue sur les cimes enneigées de la Montagne de Jade…
Je vadrouille un peu dans le coin, fais le tour d’un ou deux temples perchés en haut de quelques dizaines de marches (pour changer !), puis franchis le fameux pont et me retrouve dans la partie plus “populaire” du parc. Comme dans tous les parcs, les chinois se retrouvent pour danser, faire leur gymnastique…et même des séances de fitness, car le gouvernement met à la disposition de tous des machines gratuites pour lutter contre l’obésité. Ce sont comme les jeux pour enfants qu’on trouve dans nos parcs, mais spécialement pour faire faire du sport aux adultes : une bonne idée ! De l’autre côté de la rive, je vois un musicien jouer de son instrument, pendant qu’un autre chante (ou bien c’est un chaîne hifi qui fait la voix…j’avoue ne pas savoir). Bon, par contre, si la photo est jolie, le son produit l’est nettement moins ! Il doit encore s’entraîner, eheh.
La dernière étape que j’ai prévu de visiter à Lijiang est le musée Dongba. En fait, Lijiang abrite une minorité principale : les Naxi. Il s’agit d’anciens nomades venus du nord-est du Tibet et qui se sont installés près de Lijiang avant le Xème siècle de notre ère. Ce fut longtemps une société matriarcale, où les mères et les femmes dirigeaient. Leur religion est nommée “dongba”, tout comme leurs religieux (les “hommes sages”) et est un mélange de lamaïsme tibétain, d’animisme et de chamanisme. Mais leur écriture est également très intéressante, car il s’agit de la dernière écriture pictographique encore utilisée…en voici un exemple, appelé “La Création” et qui parle d’un déluge :
Le musée présente des instruments, des armes, des costumes, une reproduction de maison, des photos prises par Joseph Rock, et d’autres éléments de leur culture. La visite est assez rapide, et je repars ensuite (en taxi cette fois-ci !) vers la vieille ville. Je mange, ô sacrilège, dans un Pizza Hut, puis arrive sur la place centrale, qui me sert de repère pour trouver ma chambre… C’est alors que je vois des hommes et femmes en costume Naxi exécuter une série de danses traditionnelles. Bonne ambiance assurée, des touristes finissent même à se joindre à la ronde.
Après ce petit moment très sympathique, je vais chercher mon sac, et me précipite à la gare routière après avoir galéré pour me faire comprendre par une série de taxis… J’achète mon ticket pour Qiaotou, à l’entrée des Gorges du Saut du Tigre, qui feront l’objet du prochain article.
Retour à la catégorieLaisser un commentaire