Trek du Laugavegur – De Hrafntinnusker à Alftavatn, Islande
Mercredi 30 Juillet
La tempête a soufflé toute la nuit, mais la tente a tenu, grâce aux haubans bien amarrés aux pierres de l’enclos qui l’entoure. Après un petit déjeuner dans ma tente, nous décidons, avec Elise et Hélène, deux françaises que j’ai rencontré la veille, de faire la route ensemble aujourd’hui.
Nous quittons donc le refuge de Hrafntinnusker (essaye de le prononcer pour voir ?) et entamons cette journée de marche par de nombreuses traversées de névés, ces amas de glace gelés entre les reliefs. Il faut parfois sauter au-dessus d’une large fissure, ce qui ajoute au côté excitant des traversées.
S’ensuit une lente montée vers un sommet offrant un point de vue dégagé jusqu’au refuge précédent (tu peux le voir dans ma vidéo du tour de l’Islande, à 1:50). Mais cette étape du trek descend plus qu’elle ne monte, heureusement.
Les paysages traversés durant cette deuxième journée de trek sont parmi les plus beaux que j’ai pu voir de ma vie.
Puis, après avoir longé un moment des pans de glacier et traversé des rivières dorées, nous arrivons à un sommet et nous émerveillons devant un panorama exceptionnel. La fin de cette étape est visible au loin : le lac Alftavatn, entouré de petites montagnes. Les plaines sont sillonnées de multiples rivières et ruisseaux, parfois bordées de mousse fluorescente. Un véritable aperçu de paradis.
Les couleurs sont vraiment enchanteresses, on dirait par moment de véritables palettes de peintre. Toutes les couleurs sont présentes : le vert de la mousse, le beige et le marron du sable, le noir de la lave, le blanc de la glace et même parfois du bleu à cause de la terre glaise. D’ailleurs, celle-ci nous a donné du fil à retordre, car le chemin balisé passait par une raide pente de boue bleutée : on s’y enfonçait jusqu’aux genoux, si bien que je me suis affalé, coincé par les pieds.
Mais qui dit sommet, dit descente. Et la piste est glissante : malgré nos efforts pour tenir debout, il nous arrive de déraper, et Hélène tombe en se blessant légèrement à la main. Nous profitons donc d’une pause bien méritée, au bord d’une rivière, pour la soigner, nous allonger dans l’herbe, déjeuner et faire notre vaisselle directement dans la rivière (au savon naturel bien sûr !).
Puis vient le moment tant redouté : la traversée de la rivière. Celle-ci n’est pas très profonde, on a de l’eau jusqu’en-dessous des genoux, mais le courant est quand même fort et on a nos sacs sur le dos. Je mets donc mes tongs amenées exprès pour ces traversées et…elles se cassent au bout de deux pas ! Alors je termine rapidement la traversée pieds nus sur les pierres, car l’eau qui descend des glaciers n’est vraiment pas chaude !
Une fois remis de nos émotions, nous achevons notre journée de trek dans d’immenses prairies verdoyantes où vient de se poser un hélicoptère. J’imagine que voir de tels décors depuis le ciel doit être épique.
Vers 16h15, nous arrivons parmi les premiers à la fin de l’étape, au bord du lac Alftavatn. La place réservée aux tentes étant assez réduite, nous saisissons donc l’occasion pour planter la notre avant l’arrivée des autres marcheurs.
Durant le chemin, Hélène et Elise m’ont fait part de leur désir d’arrêter le trek à ce point, car les plus beaux paysages étaient sur les deux premières étapes, et elles manquent de temps pour faire la suite. Ayant passé de bons moments en leur compagnie et comme nos projets pour les jours suivants sont les mêmes, je décide de les suivre. Le seul soucis, c’est que le bus qui quitte la région est parti à 14h et que le prochain passera seulement demain.
Du coup, on se demande un peu que faire, et j’en profite pour aller me laver dans l’eau glacée du lac, histoire d’économiser les quelques euros de la douche payante.
Nous nous couchons à 20h30, en attendant d’aller nous balader sans le sac à dos, demain matin, aux alentours, puis de prendre le bus qui nous fera quitter le Laugavegur.
Dépenses de la journée : 1200 ISK pour l’emplacement de la tente
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