Un petit trek dans les rizières de Sapa, Vietnam
Dimanche 16 Août
5h45 : Nous sommes brusquement réveillés par un tambourinement contre la porte de notre cabine : nous sommes arrivés à Lào Cai. Dans le wagon déjà, des chauffeurs de taxis s’empressent de nous demander de les suivre. Ayant été prévenus par des français à l’hôtel d’Hanoï, nous connaissons le bon tarif et prenons le bus à 30000 dongs. Les yeux embrumés ne m’empêchent pas d’être émerveillé par les paysages que nous voyons. Difficile de faire plus beau…même s’il pleut.
Des rizières en terrasse aux cimes embrumées, des torrents aux Hmongs faisant paître leurs buffles…tout est fantastique !
7h : Nous arrivons au Victoria Hotel, où les parents d’Antonin passeront la nuit quand nous deux reprendrons le train pour Hanoï, demain. Nous en profitons pour nous renseigner sur la randonnée de deux jours que nous comptons faire. Nous quitterons Sapa en minibus jusqu’à Cát Cát, puis continuerons vers le village de Y Linh Ho, mangerons à Lao Chai et dormirons à Tavan. Puis le lendemain nous marcherons jusqu’à Giang Ta Chai et nous serons récupérés par un bus pour Sapa. 6h de marche le premier jour, et 3h le second. En attendant, petit déj’ à l’hôtel.
9h30 : Après avoir discuté avec deux commercantes Hmongs à l’hôtel, le départ est lancé !
Au cours de la journée, nous voyons des paysages si beaux que je ne peux les décrire par écrit…j’espère que les photos donneront un aperçu de la sublime beauté de cette région exceptionnelle…
Malgré ce cadre paradisiaque, la vie des locaux est très dure. Par exemple, il y a quelques années, lors d’un hiver, des milliers de buffles sont morts et cela a mis en péril leur propre survie. On raconte que les hôtels du coin leur ont racheté des buffles pour à la fois les aider et…sauver le tourisme par la même occasion.
Au bout de 30 minutes de marche, nous croisons la route de trois femmes “Hmongs noires” (il y a plusieurs minorités dans cette région du Vietnam, dont les Hmongs noirs et les Zao rouges, qui se distinguent par leurs tenues, mais tous parlent la même langue). Elles sont charmantes !
En chemin, alors que nous luttons pour ne pas tomber dans le vide en glissant sur la boue, elles confectionnent des chevaux et des cœurs en herbes, qu’elles nous offrent..
Nous marchons ainsi environ 5 heures dans la boue (aïe, aïe, aïe les jambes !!!), les ruisseaux, les chemins et tout ce qui peut servir à traverser les cours d’eau. La pluie tombe souvent, mais guère plus de 15 minutes, ce qui rend la cape de pluie inutile (elle tient trop chaud et c’est la sueur qui mouille alors !).
13h : Nous arrivons à Lao Chai où une foule de locaux nous attend pour nous vendre des sacs, bracelets et autres choses brodées. Même nos trois copines de route nous supplient de leur acheter quelque chose…dommage, je pensais qu’elles voulaient juste rentrer chez elles…en fait il s’avère que tout était calculé. Mais cela n’enlève pas leur formidable gentillesse.
Nous marchandons quelques objets, puis mangeons. Pour éviter d’être harcelé par les gamins dehors, qui préfèrent vendre aux touristes plutôt que d’aller à l’école, je sors des feutres que j’avais amené pour les distribuer. De toute manière je n’ai plus du tout d’argent sur moi…
Après le repas, une Zao rouge nous suit : nous comprenons tout de suite ce qu’elle veut, bien sûr. Puis elle nous explique que comme nous avons acheté beaucoup de choses aux Hmongs, il va falloir acheter aux Zaos aussi ! Antonin et sa mère retournent alors au village pour chanter avec nos accompagnatrices tandis que nous continuons avec Phom, notre guide. Moins d’une heure plus tard, nous arrivons à Tavan, où nous passerons la nuit. La maison est charmante et accueille des touristes tous les jours. Nous aurons ainsi le privilège d’y goûter un alcool de riz local très sympathique !
Demain, nouvelle journée de marche et retour à Sapa !
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