Trà Vinh : Le Delta du Mékong, Vietnam
Mardi 11 Août
8h30 : Nous nous levons et préparons nos sacs, car aujourd’hui, nous levons le camp ! “Qui” nous a préparé un petit déjeuner, au premier étage de la “cabane”. Nous surplombons donc la rivière, au même niveau que les arbres et les palmiers…une impression de paradis.
9h : Quatre moto-taxis nous attendent, nous partons pour Trà Vinh, dans le Delta du Mékong, à deux heures et demi de mobylette de notre chambre perdue dans la brousse.
Nous empruntons des routes de campagne, encore que je ne sache pas s’il existe d’autres types de route. Malgré la circulation très spéciale, nous sommes vite confiants car nos chauffeurs maîtrisent totalement la situation.
Encore ici, le klaxon est utilisé à chaque manœuvre : pour avertir avant de dépasser, ou à une intersection, pour prévenir qu’une voiture ou un camion passe, pour empêcher un piéton ou un vélo de faire un écart…
10h : Nous empruntons le premier ferry : grand de trois étages, rapide, spacieux, nous traversons un bras du Mékong en quelques minutes.
Une fois de l’autre côté, nous remontons sur les motos. À mesure que nous roulons, les habitations se simplifient et les paysages sont de plus en plus beaux : rizières d’un vert pâle ou étincelant à la lumière du soleil, nombreux bassins ou petits canaux, pagodes Khmer typiques de la région…vraiment sublime ! (Mais difficile de prendre des photos en roulant).
11h30 : Nous arrivons à Trà Vinh, après un second ferry identique au premier. Le trajet jusque là était d’environ 70km. La ville n’a rien d’exceptionnel mis à part un nombre plus important de pagodes. Nous mangeons des bananes et des “lychees à plumes“, comme nous les appelons, en guise de déjeuner.
Puis nous allons à l’office du tourisme, où un genre de policier que nous avions rencontré en arrivant en ville, nous fait signe d’entrer. Après nous avoir escorté jusqu’à plusieurs hôtels, il décide manifestement de ne pas nous lâcher ! Nous nous renseignons sur les possibilités de nous rendre à Ba Dong Beach, à 70km au sud. Nous louons à nouveau quatre moto-taxis, et à notre grande surprise, l’un des chauffeurs est le “policier” ! Décidément…
Durant les deux heures et demi de trajet, nous profitons du paysage. Plus nous approchons du but, plus la pauvreté se fait sentir. Les maisons sont en palmes séchées, les cours sales, tout comme les gens. De nombreuses poules et vaches (plus petites et maigres) bordent la route cabossée. Mais les rizières m’enchantent vraiment…quelle beauté…
Nous nous arrêtons dans un village, où une famille essaye de marier sa fille à Antonin, ce qui ne l’emballe absolument pas !
Quelques minutes plus tard, un bac s’approche. Rien à voir avec les ferrys très spacieux du début de la journée. Celui-ci, tout en bois, n’accueillerait même pas une voiture, et les gens qui y montent sont vraisemblablement des paysans… Cependant, même ici certaines personnes portent toujours des masques pour éviter les contaminations.
10km plus loin, nous arrivons à “Ba Dong Beach Resort”. À première vue, pas terrible, mais en fait c’est vraiment sympa ! Il faut dire aussi que nous roulions sous la pluie depuis une demi-heure, en t-shirts, alors l’optimisme avait laissé sa place à…enfin bref.
Notre cabanon a vue sur la mer, toute aussi marron que le Mékong. Après avoir posé nos sacs, nous décidons de faire quelques pas sur la plage. Mais au bout de quelques centaines de mètres, une pluie battante nous tombe dessus. Mouillés pour mouillés, Antonin et moi continuons pendant 3-4km. Sur la route, nous croisons des cases de pêcheurs et l’un d’eux nous fait signe d’approcher. Mais comme il ne parle que le vietnamien, et pas nous, la conversation est courte. En tout cas, il était bien gentil et amusant !
Nous rebroussons chemin et tombons sur ce qui semble être sa famille, qui ramènent crevettes, poissons, crabes et anguilles des bateaux, ancrés plus loin.
Soirée : Nous nous baignons tout de même dans la mer, qui faute d’être bleue, est au moins chaude. Nous mangeons ensuite du riz et un potage de légumes et de fruits de mer (mais les petites pieuvres…très peu pour moi, je ne suis pas trop fruits de mer).
Notre repas est “bercé” par de la musique et des chants proches, et nous comprenons qu’il s’agit d’un karaoké. Cela doit être le seul endroit fréquenté du coin car le “resort” est vide… Nous sommes les seuls à dormir ici on dirait. Bref, nous terminons de manger et allons rendre visite aux chanteurs du karaoké.
En fait, ce n’est qu’une pièce avec une télé et quelques chaises, et, alors que nous les croyions une trentaine, les chanteurs sont…deux. Un homme et une femme. Ils nous prient de nous asseoir et de choisir un morceau.
Antonin et sa mère dansent le rock’n’roll, son père chante et les vietnamiens tapent dans leurs mains, mais pas du tout en rythme, ce qui ajoute au comique de la scène (ou plutôt à l’originalité). Puis nous rentrons.
Notes : les vietnamiens sont surpris de voir que nous exposons nos bras au soleil. En ville, ils se couvrent les bras, le visage et les jambes pour ne pas bronzer, car ce sont les paysans qui sont foncés. Et ils n’ont pas tort…lors de notre visite du marché flottant de Cai Be, nous avons pris de beaux coups de soleil !
Nous avons également vu l’uniforme des écoliers : pantalon foncé pour les garçons avec chemises blanche, et robe fendue et brodée blanche sur un pantalon noir ample pour les filles…très très beau !
Sur les murs, à l’intérieur comme à l’extérieur, il y a de drôles de petits lézards blancs et tout petits, avec de gros yeux…j’aimerais bien savoir ce que c’est. Ah, et j’ai fait la peau à un gros cafard qui essayait de squatter dans la salle de bain…
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