Le lac Mývatn et ses étranges phénomènes, Islande
Lundi 4 Août
La région du lac Mývatn est une zone réputée pour ses activités volcaniques, c’est pourquoi j’ai choisi d’y faire un escale d’un jour ou deux. Tandis que le soleil rougeoie sur le lac, je rencontre Thierry, un toulousain avec qui je décide de passer la journée, puisqu’il veut lui aussi faire le tour des différents lieux insolites du coin à vélo. Et les surprises ne vont pas manquer, car l’Islande aime surprendre par ses paysages uniques.
Mais le loueur de vélo nous met en garde : le vent souffle très fort aujourd’hui, et il nous déconseille formellement d’aller vers le nord… Mais bon…on est français et têtus ! Alors on y va quand même ! Et effectivement le vent est violent, ce qui m’oblige par moment à mettre pied à terre pour pousser le vélo et ne pas tomber.
Nous allons vers le Krafla, un volcan dont la dernière éruption remonte à 1984. Sur la route, nous longeons une centrale électrique et d’étranges installations, comme cette douche en plein air et cette remontée mécanique de ski.
Puis nous arrivons sur les lieux de l’éruption. Ici la terre est vivante, près de trente ans après l’éruption !
La lave est encore fumante, le sol est chaud, et de la fumée dégageant une forte odeur de soufre prend au nez.
Étrange spectacle que cette terre noircie au milieu des coulées vertes. Encore une fois, l’Islande me fascine par ses panoramas exceptionnels, comme lors de mon trek dans le Landmannalaugar.
Après avoir déambulé au milieu de ces rochers calcinés, nous grimpons au sommet d’un cratère relativement proche, le Víti, et y découvrons un lac d’une beauté inouïe : les eaux bleutées tranchent avec les paysages alentours.
On irait bien s’y baigner ! Mais les apparences sont souvent trompeuses en Islande, et l’eau peut être aussi bien gelée que bouillante. Aussi, nous nous contentons d’en faire le tour et tombons sur d’originales fleurs cotonneuses, les linaigrettes.
Après une petite pause casse-croûte adossés aux installations de la centrale, pour nous protéger du vent, nous reprenons nos vélos et rebroussons chemin, sur cette route interminable. Lors d’une halte à Hverir, nous découvrons de nombreuses marmites où bouillonne une eau sombre et pas très engageante.
D’énormes fumerolles répandent leur vapeur soufrée et les couleurs du sol pourraient laisser croire que nous avons définitivement quitté la planète Terre pour explorer un monde inconnu.
Serait-ce la palette de peinture d’un ancien géant, sorti tout droit d’un mythe islandais ?
Tandis que nous pédalons, un sommet culmine à notre gauche : le Hverfjall. Les paysages retrouvent de la verdure et nous tombons sur une énorme faille sismique, au dessus de la grotte Grjótagjá.
Enfin, les rochers de Dimmuborgir finissent par se présenter face à nous. Ceux que l’on nomme en islandais “les châteaux sombres”, n’ont pas été créés par les elfes ou les trolls mais bien par la lave. À l’origine, un lac de lave recouvrait la zone sur des terrains humides, mais les échappements de vapeur ont refroidi la lave et ont alors provoqué des formations en colonnes. L’érosion aidant, ce sont à présent des chapelles et des châteaux naturels qui décorent la zone.
Après avoir encore admiré le lac Mývatn, nous rentrons au camping et partageons un repas à l’abri de la tente avant de nous séparer. Finalement, j’aurais vu tout ce que je souhaitais en une seule journée…mais avec 50km de pédalage dans les jambes tout de même ! Alors demain, je file vers Dalvík, tout au nord du pays !
Dépenses de la journée : 1500 ISK pour le camping et 2500 ISK de location de vélo
Retour à la catégorieCommentaires
1 commentaire
Laisser un commentaire
bsy
Le 14/02/2016 à 14:10
Salut mon fils,
C’est toujours avec plaisir que je suis tes anciennes pérégrinations ( long voyage, effectué en pays lointain, déplacement en divers endroits suivant un itinéraire compliqué selon les dictionnaires).
Bises