De Reykjavík au volcan Hekla, Islande
Lundi 28 Juillet
8h55 : Je me lève…crevé et pas super motivé…
Après m’être préparé et avoir récupéré du gaz pour mon réchaud sur la fameuse étagère libre-service du camping, je me dirige vers la rue pour…bah je ne sais pas trop en fait. Visiblement, ce n’est pas un bon endroit pour faire du stop, donc je m’oriente vers la gare de bus pour sortir de la ville.
Je tombe sur un couple d’anglais avec qui je marche un moment et qui compte visiter la cathédrale Hallgrímskirkja. Je les suis, visite l’intérieur de l’édifice et…les perd.
Tant pis, je reprends ma route seul. Je me paume un moment dans les rues, mais la capitale islandaise n’est pas bien grande et j’arrive finalement à la BSI (la station de bus principale).
Seulement…le prochain bus pour Selfoss est dans près de trois heures ! Histoire de ne pas perdre mon temps, je tente du stop sans succès. Je marche une heure et attend à un petit arrêt de bus. Pendant que j’écris dans mon carnet, je ne vois pas le bus passer et doit attendre 20 à 30 minutes de plus… Une fois pris, je descends à Mjódd et complète le prix pour Selfoss. Encore 40 minutes d’attente.
J’en profite pour observer les islandais : ils ont des coupes de cheveux improbables. Par contre, ceux à qui j’ai parlé sont très doux.
15h : Départ du bus. Les paysages sont assez beaux sur la route : de la mousse verte sur des rochers noirs… À un moment, deux épaves de voitures sont présentées sur des poteaux surélevés : restes d’un accident qui semble avoir fait trois morts. Un bon moyen d’avertir les conducteurs !
15h24 : Je vois mes premiers fumerolles : au milieu de la mousse, de la fumée sort du sol, près d’un ruisseau. La pluie battante empêche de voir loin, mais ce que j’aperçois est vraiment beau. Un petit côté “Rohan”. À travers la brume, on distingue ça et là de petites montagnes. Je découvre aussi les chevaux islandais, plus petits que les nôtres.
15h45 : J’arrive à Selfoss. Comme j’avais cru comprendre que “foss” signifie “chute d’eau”, je les cherche quelques minutes mais ne trouve que des rapides. Rien là-dessus dans les guides (j’ai téléchargé le Lonely Planet et un autre guide sur mon téléphone).
Je me balade un peu, demande ma route dans un Domino’s Pizza (j’en profite pour regarder les prix : 25€ la pizza !!!) et marche pendant 20 minutes pour sortir de la ville.
Je commence le stop et un gros 4×4 me prend pour quelques kilomètres. Ça y est, c’est la première fois que je me fais prendre en stop de ma vie !
Après être descendu, je marche 10-20 minutes et un jeune me prend, pour une poignée de kilomètres.
Ensuite…c’est le désert. Il y a bien quelques voitures qui passent (une ou deux par minute), mais aucune ne s’arrête.
18h : Je fatigue, j’ai dû marcher une dizaine de kilomètres avec mon sac sur le dos. Je m’arrête donc au bord de la route pour me faire à manger, sous le regard jaloux de cinq chevaux.
Je reprends ensuite la marche et cinq minutes plus tard, un couple d’islandais m’avance de 3-4km. Puis de nouveau rien pendant 45 minutes. Je commence à en avoir marre, d’autant que les bords de la route sont barbelés, je ne peux donc pas planter ma tente.
Soudain, un couple de touristes suisses me fait de la place dans leur voiture de location. Ils se nomment Christophe et Eva et comptent monter sur le volcan Hekla, après un mois de périple. Un chemin mène au Landmannalaugar par ici aussi : une route F (les routes F sont praticables uniquement par les 4×4). Eux conduisent une petite voiture qui n’est pas du tout faite pour ces chemins, mais bon…ils veulent s’avancer au maximum avant de l’abandonner. Après plus d’une heure de route ensemble, nos chemins se séparent. Je n’ai presque plus d’eau, mais ils m’en donnent un fond.
Je cherche donc un endroit où planter ma tente…je suis alors seul au monde. Pas la moindre trace humaine à des kilomètres.
Je la plante une première fois mais les piquets ne tiennent pas dans le sable volcanique. Je range tout, la remonte quelques centaines de mètres plus loin, et pose de grosses pierres par dessus les piquets. Espérons que demain, quelqu’un passe par ce chemin…sinon je suis mal !
Dépenses de la journée : 350 + 1050 ISK pour le bus, et 1500 ISK pour la nuit au camping de Reykjavík
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