De la beauté de Kerlingarfjöll au volcan Eyjafjallojökull, Islande
Lundi 11 Août
La nuit dans le dortoir fut difficile : le vent a fait craquer les murs toute la nuit, et j’ai vraiment du mal à dormir quand je n’ai pas mon intimité. Sans parler du bruit du joyeux ronfleur juste à mes pieds… Bref, je me lève à 7h30, et je pars randonner seul une heure plus tard.
Je suis un petit sentier qui me dirige vers la montagne de Kerlingarfjöll.
Je suis seul au monde, pas une trace de l’homme à part ce sentier. A ma gauche, le sommet d’un glacier se fond avec le ciel gris pâle.
Petit à petit, les fumerolles deviennent de plus en plus nombreuses. Le paysage me fait beaucoup penser à celui que j’ai traversé lors de mon trek au Landmannalaugar, que j’ai toutefois préféré à celui-ci. Comme souvent en Islande, l’air est parfumé d’une forte odeur de souffre.
Je profite de la solitude dans ce décor somptueux, avant de faire demi-tour et de rentrer vers 11h15.
J’ai appris la localisation d’une source chaude à 20 minutes de marche du refuge. Comme j’avais fait l’impasse sur le Blue Lagoon à cause de son côté touristique, c’est pour moi l’occasion de m’essayer à cette spécialité nordique.
Sur place, il y a déjà un homme, mais il s’en va assez rapidement. L’eau est super chaude, j’en profite une vingtaine de minutes et c’est très relaxant après trois heures de marche…
Finalement, je retourne préparer mon sac et quitte le refuge à pied.
Je sais que la région est assez déserte, donc je ne dois pas louper le coche en partant trop tard, si je ne veux pas me retrouver en galère cette nuit perdu au milieu de nulle part sans relief pour protéger ma tente du vent. Coup de bol, au bout d’une demi-heure de marche, une famille française m’embarque jusqu’aux chutes de Gullfoss, où j’étais passé la veille. Un vieux couple d’islandais, puis un père et son p’tit bout de chou de fils me prennent en stop et m’arrêtent au cratère de Kerið. C’est le seul endroit naturel en Islande dont l’entrée était payante lors de mon séjour : 2€ la visite.
Le cratère est rempli d’une eau bleue turquoise, un peu comme à côté du lac Myvatn, où je m’étais rendu en vélo plus d’une semaine auparavant.
Après la visite, je suis emmené jusqu’à Selfoss par un vieil islandais dans une voiture française, puis par un jeune, et enfin par un couple allemand qui se rend à leur maison d’été.
Pour terminer, trois filles espagnoles me prennent jusqu’à leur guesthouse, paumée près du fameux volcan Eyjafjallojökull.
Il n’y a aucun camping dans les environs, et la propriétaire de la guesthouse ne veut pas que je plante ma tente dans son terrain. Je pars donc à un ou deux kilomètres plus loin et je monte ma tente dans un repli de montagnes pour me protéger au mieux du vent, près d’une rivière face au volcan.
Dépenses :
Courses : 1600 ISK
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