18 – 返回香格里拉 Yubeng : Retour vers Shangri-la, Chine
Forcément, s’il a fallu environ six heures pour atteindre Yubeng à pied, il va falloir également marcher pour quitter ce village. Avec l’aide du patron de l’auberge, je me trouve des compagnons pour le trajet, car on peut se perdre et le chemin est parfois dangereux. Après le petit déjeuner, nous partons donc à six.
Sans surprise, je suis le seul occidental, mais il faut dire qu’en quatre jours dans la vallée, je n’ai croisé qu’une seule personne non-chinoise.
Je m’insère dans la file de marcheurs, et avec satisfaction, tient le rythme imposé par le premier, malgré le fait que, comme à l’aller, je trimbale sur le dos mon sac d’environ 14kg. Nous longeons tout du long la rivière, et de temps en temps changeons de rive en passant par des ponts en tous genres.
À un moment, nous apercevons un village un peu plus loin. En nous approchant, nous constatons qu’il est désert. À part un seul cheval qui rôde dans le coin, rien ne vit. L’atmosphère est un peu bizarre et l’on peut s’imaginer toutes sortes de choses quant à ce qui s’y est passé…et comme j’ai une imagination débordante, je me transpose dans quelque conte fantastique durant la traversée du bourg abandonné.
Sur les cinq autres personnes, un seul semble parler correctement anglais, et nous pouvons par moments discuter un brin. Nous parlons des différences entre les systèmes d’éducation chinois et français, l’emploi, l’économie, etc.
Après avoir marché sans nous arrêter dans une zone où des rochers pouvaient dégringoler, puis avoir galéré dans la forêt en pente pour ne pas tomber, et avoir sauté de deux mètres à un endroit où le chemin s’arrêtait subitement, nous traversons une énième fois la rivière.
Un canal a été creusé dans la montagne, sur le côté du chemin, pour laisser couler de l’eau jusqu’au prochain village, alors que la rivière se transforme en torrent, loin en bas. Le paysage devient de plus en plus aride. Le vert des plantes laisse place aux couleurs orangées de la terre, et le panorama montagneux se transforme en paysage désertique.
Enfin, la vue du dernier pont s’offre à nous, tandis que le village de Nilong se profile à l’horizon. La traversée en est impressionnante, car le vent souffle fort sur ce pont aux lattes de bois.
Remontés en face, un minibus attend le groupe, et le chauffeur accepte que je m’ajoute aux passagers, moyennant un supplément dû au fait que je suis un européen, donc forcément “riche”. L’avantage, c’est que je serai à Shangri-la le soir même, sans avoir à faire escale à Feilai Si ou Deqin. Une journée de gagnée sur mon programme donc…
Sur la route, j’ai pu découvrir à mes dépends des toilettes encore plus originales que les premières. Je pourrai maintenant dire que je connais “la cabane au fond du jardin”. (Attention à ne pas tomber dedans !!!).
De retour à Shangri-la, je retourne au même hôtel où j’avais déjà passé quelques jours, car le prix est très avantageux et les chambres impeccables : le Tibetan Garden Inn.
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