13 – 松赞林寺 Shangri-la : Monastère Songzanlin, Chine
À quelques kilomètres au nord de Shangri-la s’élève un immense monastère tibétain. Nommé “Songzanlin” et surnommé “Le Petit Potala“, en comparaison de celui de Lhassa. Il s’agit du plus grand monastère du Yunnan. C’est donc ici que j’ai souhaité me rendre, afin de découvrir sous un autre angle la culture tibétaine.
Après avoir pris le bus n°3 par erreur, puis le n°1, je suis déposé au nord de la ville, sans savoir vraiment où se situe le monastère, caché par une colline. Je commence donc à marcher vers le nord (bonne idée d’avoir pris une boussole), jusqu’à ce qu’une série de cris me fasse m’arrêter. On ne peut pas se rendre si facilement à Songzanlin ! Il faut payer un ticket super cher et se faire déposer par un bus prévu à cet effet. Bon, comme pour les Trois Pagodes, je joue la carte Navigo pour avoir le tarif étudiant, et j’arrive après quelques minutes de bus juste en face de l’imposant monastère.
En face de celui-ci, un lac où flottent quelques canards, avec une petite île en son centre.
Je pénètre ensuite dans l’enceinte du monastère et commence la visite par un “petit” temple. L’extérieur est bien différent des temples bouddhistes chinois : les murs sont blancs, et un grand tissu noir présente les symboles du bouddhisme. On retrouve cette unité sur l’ensemble des bâtiments religieux du monastère. Après avoir regardé avec amusement un moine chasser quelques yacks de l’entrée d’une cour, je vadrouille un peu dans les ruelles. Car qui dit monastère dit habitations de moines.
Les moines sont environ 700 à vivre ici, c’est donc un véritable village qui entoure les temples.
Je visite l’un après l’autre les différents temples, et monte les marches à l’intérieur d’un de ceux-ci. Je me retrouve dans les quartiers de plusieurs jeunes moines, qui sont à ce moment accroupis dans le couloir, chacun dans son coin, à réciter en boucle des mantras écrit sur des parchemins. Comme il est interdit de prendre des photos à l’intérieur des temples, et que certains m’observaient, cet épisode sera juste gravé dans ma mémoire et je ne pourrai, hélas, pas le partager avec toi… Malgré tout, j’ai réussi à prendre discrètement quelques photos des intérieurs d’autres temples, quand personne ne regardait :
Je me retrouve ensuite hors du monastère, sur un chemin qui longe l’enceinte, et je peux profiter de la vue sur les montagnes alentours et quelques maisons pittoresques.
Je poursuis ma découverte des différents bâtiments, dont le hall principal, imposant. Il s’étend sur plusieurs étages. et le fond de celui-ci accueille cinq immenses statues dont on peut voir la tête depuis le second et le troisième étage :
Puis je quitte le monastère, et après avoir un instant admiré la vue, je remonte dans le bus. La visite aura duré environ trois heures.
De retour dans la vieille ville de Shangri-la, je me rends sur la place centrale, car je sais qu’à 19 heures précises, tous les soirs, la fête commence ! J’ai pu regarder ce “flashmob” tibétain trois soirs, et je ne m’en lasse pas : à vrai dire, à chaque fois je trouve très émouvant de voir tout ce monde ensemble…surtout parce que les premières participantes sont des mamies qui vendent des brochettes et du lait de yack toute la journée, et qu’ensuite n’importe qui rejoint la ronde ! Mais voici une vidéo qui te fera comprendre de quoi je parle :
(Désolé pour le cadrage, j’ai raté mon coup…et si ça tremble, c’est parce que je n’avais pas de gants et que ça caille à Shangri-la (-5° à -10° à cette époque, le soir) ! La vidéo dure une vingtaine de minutes, donc n’hésite pas à avancer un peu si tu juges que c’est trop long à se lancer…).
Renée et Thom me retrouvent pendant la danse, et nous partons manger un dernier repas ensemble (la “fête” dure plus d’une heure). Après avoir tenté un resto de leur choix, tenu par un occidental, et s’être fait servir des lasagnes miniatures, Thom propose d’aller satisfaire notre faim dans le même restaurant que la veille au soir où j’ai mangé de la viande de yack (nan mais vraiment, elles étaient minuscules ces lasagnes…et tellement moins bonnes que les miennes !). Pour la défense du premier restaurant, je dois avouer que la bière tibétaine que le gérant nous a conseillé était juste mortelle.
Bref, durant ce second repas, nous avons été rejoints par une fille venue d’Équateur, qui nous a expliqué qu’à peine deux heures après mon départ du monastère, des dizaines (au moins 200 selon ses dires) de moines en tenue complète (notamment avec le célèbre grand bonnet jaune) s’étaient rassemblés dans la cour principale pour effectuer une cérémonie, en priant et en faisant des explosions dans le feu…
J’imagine que cela a dû être très impressionnant et j’attends avec impatience qu’elle m’envoie ses photos ! [Petite note de 2019 : à ce jour, j’attends toujours les photos…].
C’est ainsi que nous nous sommes séparés, le couple hollandais et moi, puisqu’ils sont repartis à Lijiang, tandis que moi, je pars pour l’extrême-nord du Yunnan : la région de Deqin.
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