1 – 出发前 Avant le départ en Chine

Note : Cette série d’articles sur mon voyage en Chine est un transfert de mon ancien blog “Un tour en Chine”. Il s’agissait de mon premier voyage en solitaire, qui a eu lieu fin 2013. Afin de réunir tous mes voyages sur un seul blog, j’ai décidé de rapatrier tous les articles, photos et vidéos ici. Il a fallu un gros travail (étalé sur plusieurs mois !) pour garder une certaine cohérence avec le reste du blog, un peu de modification de texte (changement du vouvoiement en tutoiement notamment), beaucoup de mise en page, l’adaptation des photos, des légendes etc. J’espère que cela te plaira si tu n’as pas eu l’occasion de suivre mon périple, jour par jour lorsque j’y étais. Navré d’avance pour la qualité de certaines vidéos : je faisais le montage sur place le soir à la va-vite, et je n’avais pas encore la maîtrise des outils… Sur ce, bonne lecture à toi !

Voilà bientôt un an que je désire partir en Chine.

À vrai dire, quelques temps après mon premier voyage en Asie, j’ai su que j’y retournerai. Lors de ce mois passé au Vietnam et en Malaisie, en août 2009, à vadrouiller sac au dos avec Antonin, mon meilleur ami, j’ai décidé que plus jamais je ne voyagerai autrement. Terminé les agences de voyage, les groupes et les circuits organisés. À moi la liberté de choisir où je veux aller et rester, à l’écart des groupes et des contraintes liées à ce genre de voyages.

 

sapa vietnam

Près de Sapa, au Nord du Vietnam

 

Restait à trouver la destination

Japon ? Trop cher…je préfère partir plus longtemps avec mon budget. Laos ? Inde ? Thaïlande ? Chine ? Cambodge ? Ailleurs ? Tellement de choix… Après tout, il ne s’agit pas de choisir le seul pays que je souhaite visiter, mais simplement le prochain. J’aurai tout le temps d’en visiter d’autres dans les années à venir.

 

perenthians islands

Les “Perenthians Islands” en Malaisie

 

Partons sur la Chine... D’ailleurs, cette destination convient à la personne avec qui je dois partir. Enfin…devais. Dès le début, je me suis dit que je voyagerai à nouveau à deux. Voire à quatre personnes. Mais pour cela, il faut trouver d’autres gens qui seraient susceptibles de bien s’entendre pendant plusieurs semaines, qui auraient les mêmes goûts, les mêmes désirs, le même dynamisme, la même curiosité et la même ouverture d’esprit. Hélas, après quelques faux espoirs, je n’ai trouvé personne qui veuille partir ou qui soit disponible. Qu’à cela ne tienne, je ne veux pas annuler mon voyage : je partirai seul.

 

halong antonin

Antonin, moi et une voyageuse rencontrée sur la Baie d’Halong, en 2009

 

Partir seul…

J’ai eu l’occasion d’expérimenter une semaine seul en Malaisie en 2009, un peu contre ma volonté, puisque mon meilleur ami devait rentrer en France plus tôt que prévu. Sans être une mauvaise expérience, cela n’a pas non plus été l’éclate…d’autant que je n’avais plus de guide papier pour m’aider dans mes choix.

Alors la Chine en solitaire…sans parler de la culture différente, il faut prendre en compte la langue et l’écriture qui me sont totalement inconnues. S’ensuit donc une période de doute…partir…partir plus tard…ne plus partir ? Je parcours les sites Internet, à la recherche de récits de voyageurs solitaires, afin de tirer profit de leur expérience, de leur ressenti, de leurs idées. Et à force de lire des commentaires rassurants, qui soutiennent que les expériences insolites sont plus nombreuses, que les autochtones sont plus ouverts et moins méfiants envers une personne seule…j’ai décidé de tenter l’aventure. Après tout, qu’est-ce que je risque, sinon d’en prendre plein les yeux ?

 

Des choix à faire

La Chine est grande, très grande : presque aussi étendue que l’Europe en fait. Étant entre deux contrats de travail, la seule contrainte que j’ai est le budget. Combien de temps partir avec 2000 à 2500€, tout compris ? Les dépenses sont déjà plus élevées qu’au Vietnam, et d’après ce que j’ai lu, tout y est payant : sites naturels comme sites archéologiques ou culturels. Bon…en étant raisonnable, je pense pouvoir partir cinq à six semaines.

Scène tirée du film HeroMaintenant, quels endroits visiter ? Je n’aime pas spécialement les villes en général, je préfère de loin la nature, les sites historiques et particulièrement ceux de l’époque médiévale. Forcément, bercé par les films tels que Hero ou Le Secret des Poignards Volantsj’aimerais voir le genre de merveilles qui sont dépeintes dans ces œuvres. Alors, pour savoir que voir, je dévore le Guide du Routard et le Petit Futé, ainsi que des dizaines de sites et de reportages. Le voyage dans l’esprit, avant le voyage réel.

Mais il y a tellement à voir ! Hélas, pour davantage profiter des lieux visités, il faut se forcer à rayer des destinations de la liste. Tant pis, j’irai voir le Zhangjiajie une autre fois. Faire du cheval en Mongolie Intérieure ? Pas pour cette année. Visiter Shanghai ? Non plus. Le Tibet ? Hélas, ni le temps ni le budget…mais je pense avoir trouvé une alternative satisfaisante avec moins de contraintes politiques : le nord du Yunnan.

Bref, l’itinéraire est désormais fixé…dans l’idéal. Je verrai sur place si je le maintiens ou non. Avec l’aide des membres de Voyage Forum, j’ai pu me décider sur quoi voir et combien de temps rester à chaque endroit.

 

Tout seul…ou pas

Alors que je cherchais un autre compagnon de voyage sans grande conviction, mon père m’a fait part de son désir de venir. Après lui avoir montré l’itinéraire que j’avais préparé, il a confirmé sa volonté de se joindre à moi, mais pas pour toute la durée du voyage. D’ailleurs, après plusieurs semaines de réflexion sur le fait de partir seul, je m’étais fait à cette idée…et ne voulais plus tellement être accompagné. Mais je pense que trois semaines seul, pour une première fois, c’est déjà bien.

Près du Mékong, au Vietnam

Près du Mékong, au Vietnam

Afin de ne pas ressentir le même manque que lors de mon séjour en Malaisie, où je m’étais retrouvé seul après trois semaines en compagnie de mon ami, j’ai pensé qu’il serait mieux de faire la première partie seul, et que mon père me rejoigne pour la seconde partie. Aussi, j’ai inversé l’itinéraire. Au lieu de commencer par Pékin et descendre vers Xi’an puis Guilin, pour terminer par le Yunnan, je ferai le trajet inverse. Cela permettrait à mon père de découvrir les “immanquables” de la Chine : l’armée enterrée de l’empereur Qin, Pékin, la Grande Muraille…

 

La barrière de la langue

Avec ce changement d’itinéraire, j’ai le sentiment que l’arrivée sera plus difficile pour moi : je comptais débuter doucement à Pékin où davantage de gens ont quelques rudiments d’anglais, avant de m’enfoncer dans les terres et me retrouver sans repères. Alors que là…je vais être largué à Kunming…où presque personne ne parle anglais. J’ai retenu les conseils glanés ça et là sur le net : je me suis acheté un petit guide de conversation Berlitz  pour m’aider dans les situations quotidiennes (logement, nourriture, transports…). Bien entendu, il existe d’autres guides de ce genre, mais après en avoir parcouru plusieurs en rayon, j’ai choisi celui-ci pour sa petite taille et parce que chaque phrase est écrite en français, en pinyin et en caractères chinois. Cela permet de faire lire la phrase directement à la personne, pour peu qu’on ne sache pas correctement la prononcer. J’ai du coup commencé à apprendre quelques mots de chinois…ou plutôt quelques formules de politesse.

Sentiments

Maintenant que les billets d’avion sont réservés, que l’itinéraire est fixé et qu’il ne reste plus que le Visa à aller chercher, je réalise peu à peu que je vais vraiment y aller. Il n’a jamais été question d’annuler le voyage, mais lorsqu’il reste des mois avant le départ, on ne voit pas les choses de la même manière. Désormais, c’est sûr, j’y vais ! Je suis partagé entre l’excitation du départ, la hâte d’y être et…la trouille ! C’est quand même une sacré aventure que de se retrouver seul au bout du monde, sans aucun repère, sans pouvoir parler facilement aux gens…et avec une certaine timidité. Au moins, cela me forcera à m’ouvrir, et je pense vivre quelques situations qui resteront gravées dans ma mémoire pour un bon bout de temps. Humour et patience…deux qualités conseillées lorsqu’on part en Chine. La première, je l’ai à ras bord…la seconde dépend des situations !

Quoiqu’il en soit, je meurs d’impatience d’en prendre plein les yeux. J’espère avoir l’occasion de faire du vélo sur les murailles de Pingyao, de découvrir les portes du Tibet à cheval, de me laisser bercer sur les eaux de la Rivière Li, de déguster les merveilles culinaires chinoises et tant d’autres choses…

Plus que quelques semaines à attendre…

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