37 – 天安门 Pékin : Place Tian’anmen, Hutongs et Ancien Palais d’Été, Chine

L’hôtel où nous avons dormi n’avait de la place que pour trois nuits, à cause des fêtes…et comme il coûtait cher, j’ai cherché sur le net un autre hébergement plus économique. J’en ai trouvé un pour 60 yuans de moins juste à côté de la place Tian’anmen, en face de la Cité Interdite. Nous prenons donc le métro pour l’atteindre, et après avoir posé nos sacs, profitons de la proximité pour nous rendre sur la troisième plus grande place du monde. Avant de l’atteindre, nous découvrons “Qianmen” qui est une porte de l’ancienne muraille de Pékin.

Nous empruntons un souterrain pour traverser la route, puis constatons qu’on ne peut pas fouler la place si facilement : il faut d’abord faire scanner son sac par la police (cette mesure de sécurité est également présente à l’entrée de tous les métros…c’est déroutant au début mais on s’y fait rapidement). Sauf qu’il y a déjà une très longue file, de quoi patienter au minimum une demi-heure…pas tellement envie d’attendre si longtemps. Nous marchons un peu plus loin, pour traverser de nouveau la route par une autre sortie, et depuis ce souterrain-là, il est aussi possible de passer les barrières pour accéder à la place Tian’anmen…avec une queue bien plus réduite ! 

Cela confirme un point que j’ai pu noter sur le comportement des chinois : encore plus que les français, ce sont de vrais moutons ! Dès qu’ils voient une file, ils la rejoignent sans chercher une autre solution. Déjà dans le métro, pour acheter un billet, il nous a suffit de marcher quelques dizaines de mètres supplémentaires pour éviter de patienter trois plombes derrière un guichet bondé et en atteindre un presque désert. Cette tendance nous a tellement surpris que nous en avons déduit que les chinois n’apprécient pas d’être seuls ! Ils visitent tout en groupe et semblent parfois déstabilisés de se retrouver isolés. Dans un pays où la population dépasse 1,350 milliard, on peut comprendre cette habitude…

Bref, tout ça pour dire qu’en cinq minutes, nous avons finalement eu accès à la place Tian’anmen.

Et tout de suite, quelque chose attire notre attention : le nombre incalculable de caméras de surveillance !

(Bon en fait, on a déjà vu la place de nuit trois jours avant…mais je n’en ai pas parlé pour garder le suspense !). Je pense pouvoir affirmer qu’il s’agit de l’endroit le plus surveillé sur Terre ! Chaque lampadaire est décoré de six ou sept caméras…j’avoue ne pas avoir essayé de compter leur nombre total mais il doit être colossal ! Il faut dire que cette place a été le théâtre de pas mal d’événements marquants. Plusieurs fois, des manifestations s’y sont produites, notamment en 1989 où les soldats ont tiré sur la foule pour un total de plus de 3000 morts. C’est aussi ici qu’un homme a bloqué la progression d’une colonne de 17 chars. Et plus récemment, le 28 octobre 2013, un attentat a fait 5 morts et 40 blessés. Donc bon…on peut comprendre cette certaine paranoïa.

Les caméras (photo prise durant la balade nocturne à notre arrivée à Pékin)

Au milieu de la place s’élève le Mausolée de Mao Zedong où se trouve le corps embaumé du dirigeant chinois. Un peu plus au Nord est érigé un grand obélisque de 38 mètres de haut appelé “Monument aux Héros du Peuple“. Et enfin, en continuant sur notre lancée, c’est la Porte de la Paix Céleste qui nous attend, d’où Mao a proclamé la République populaire de Chine le 1er octobre 1949, événement rappelé par un grand portrait du dirigeant chinois.

Monument aux Héros du Peuple

Eh oui, le ciel bleu est de retour !

Comme la visite du mausolée ne nous intéresse pas spécialement, et que je ne veux pas bâcler la visite de la Cité Interdite, nous descendons prendre le métro pour le quartier de Nanluoguxiang. Il s’agit d’une partie de la ville où existent toujours ce qu’on appelle les “hutongs”, des allées et ruelles étroites typiques de la vieille ville. Sauf que maintenant, les axes principaux ne sont qu’une succession de boutiques et restaurants pour touristes. J’imagine qu’ailleurs à Pékin, on peut trouver des hutongs plus rustiques, mais ici, ils nous ont juste permis de nous restaurer et de nous balader une demi-heure.

Les filles adorent porter de mignonnes oreilles d’animaux

Le soleil, dans son infinie bonté, nous accordant encore quelques instants de lumière, nous décidons d’aller visiter un parc à une dizaine de kilomètres de Pékin. Heureusement, le métro va jusque là, à savoir la station “Yuanmingyuan”. En fait, si maintenant c’est un parc, à l’origine, c’était un palais d’Eté édifié par l’empereur Qianlong en 1707. Il y a fait composer une centaine de paysages, réels ou imaginaires, et bâtir des palais, jardins et bassins calqués sur l’architecture italienne ou française. Si bien que l’endroit a été qualifié de “Versailles de l’Orient“.

Plan de l’immense parc

Hélas, le corps expéditionnaire franco-anglais l’a anéanti en 1860…puis en 1900. Les pierres du palais ont alors été pillées et utilisées pour bâtir d’autres édifices. Le parc mérite toutefois le détour…surtout qu’en plein hiver, toutes les pièces d’eau sont gelées !

Des jeunes semblent y mener une chasse au trésor, quelques intrépides traversent un immense lac…à pied…jusqu’à une lointaine île. Nous nous y promenons une heure et demi (jusqu’à la fermeture du parc, en fait, à 17h30). Après un dîner dans les parages, nous retournons près de Qianmen, dans la ruelle un peu délabrée qui abrite notre nouvelle auberge.

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