36 – 长城 Pékin : Grande Muraille de Chine

Aller en Chine sans poser le pied sur la Grande Muraille serait un crime ! Mais rassure-toi, nous n’avons pas fait qu’y poser un pied, nous y avons passé quelques heures…

Il y a plusieurs sections de la muraille accessibles depuis Pékin. Badaling est la plus proche, mais aussi la plus touristique…et tu dois commencer à savoir qu’être au milieu d’une foule n’est pas mon délire. Simatai est fermée depuis plus de deux ans pour des rénovations. Mon choix s’est donc porté sur Mutianyu, plutôt que Jinshanling car cette section est moins loin et en prime, il est possible de redescendre de la muraille en luge ! Ça peut être marrant, non ?

À gauche la piste de luge, à droite le télésiège

Pour nous y rendre, nous avions plusieurs options : prendre le métro, puis le bus, puis un taxi négocié en s’associant avec d’autres personnes…ou prendre l’excursion proposée par l’hôtel. Niveau prix, comme les repas et l’entrée étaient compris, on s’y retrouvait, du coup nous avons choisi la solution de facilité. La seule chose que je n’avais pas envisagé, c’est qu’on ne serait pas les seuls à y aller…et effectivement, c’est un bus bourré de touristes qui nous attendait ! Et pour couronner le tout, nous sommes limités à trois heures sur la muraille…précisément ce que je déteste dans les voyages organisés : être restreint dans le temps.

Il faut une heure et demi de route pour arriver à Mutianyu depuis le centre de Pékin. Heureusement, une fois sur place, nous ne sommes pas tenus de suivre un guide : nous sommes libres de 10h à 13h. En tout, la section s’étend sur 4km, soit l’espace de 23 tours de garde.

Facile, me diras-tu, de parcourir les huit kilomètres aller-retour en trois heures…sauf que la Grande Muraille n’est pas plate ! Bien au contraire…elle est construite au sommet des montagnes…donc elle n’est jamais plate ! Ça monte et ça descend, et les marches sont parfois très hautes ou usées et les escaliers très pentus.

Pour gagner du temps, nous prenons un télésiège qui nous dépose au pied de la muraille, cela nous fait économiser quarante minutes. Nous arrivons directement à la tour n°6. De là, nous partons vers la droite, à savoir en direction de la tour n°1. Comme nous n’avons pas la même condition physique, mon père et moi-même allons chacun à notre rythme. Le guide, dans le bus, nous a prévenu qu’il est très difficile de marcher sur la muraille et de voir l’ensemble des 23 tours. Mais bon, je me lance le défi ! C’est donc au pas de course que j’ai tout d’abord atteint la tour n°1, observé la muraille se poursuivre à l’horizon sur des parties non restaurées…et fait demi-tour pour découvrir la partie à gauche du télésiège.

Vue depuis la tour n°1 vers la n°23

Après la tour n°1, la muraille n’est pas restaurée

Avant d’être sur la muraille, je pensais qu’il y ferait extrêmement froid, vu qu’elle est au sommet des crêtes et plus au Nord que Pékin (où la température descend déjà jusqu’à -15 degrés), mais en fin de compte j’ai dû enlever la moitié de mes fringues au fur et à mesure

Je croise mon père dans l’autre sens…

Tu t’en doutes, les paysages sont sublimes et la muraille est vraiment magnifique. Entre les tours 6 à 14, il y a peu de monde (en tout cas en décembre…). Après, comme il y a une télécabine, c’est un soupçon plus peuplé l’espace de quelques tours. Mais vu que seuls les plus courageux arrivent aux tours dont les numéros approchent la vingtaine, il est possible de prendre des photos de la Grande Muraille presque déserte. Il faut dire que les escaliers sont bien violents ! Ça monte, ça monte, ça monte ! Et comme l’heure passe, je suis contraint de ne pas prendre de pause, et de poursuivre coûte que coûte… C’est débile, personne ne m’y force, mais de temps en temps, j’aime m’imposer de petits challenges.

Un canon

 

Quelques photos sans personne !

La tour n°21

Et les tours 22 et 23

Hélas, le timing était trop serré pour atteindre la dernière tour (n°23)…mais j’ai tout de même été un peu plus loin que la n°21…donc une vingtaine de minutes de plus et c’était jouable. Le retour a dû se faire par moments en courant, sauf lorsque les escaliers étaient aussi raides que ceux-ci :

Les escaliers vus d’en haut…

Et vus d’en bas !

Tous les cent mètres, des vendeurs proposent à boire et d’autres bricoles…au triple du prix normal, donc pense à négocier si tu n’as pas emporté suffisamment d’eau, mais ne casse pas les prix non plus (pense qu’ils se trimbalent tout sur le dos jusque là…). Parfois certains proposent d’emblée de te prendre en photo, même si tu ne leur achètes rien, donc c’est plutôt sympa de leur part.

Le long du trajet, nous gardons le contact grâce aux talkie-walkie, avec mon père. Une fois regroupés, nous montons chacun sur une luge d’été et c’est parti ! Au début, je vais à toute vitesse, c’est le pied…jusqu’à ce que je sois obligé de freiner à cause d’un couple de vieux devant moi…et là, c’est nettement moins fun…à se demander pourquoi ils ne sont pas redescendus en télésiège. (Je n’ai pas pris de photo ou de vidéo de la descente, mais tu en trouveras sans mal sur Internet en tapant “Luge Great Wall“).

Nous mangeons, avec tous les passagers du bus, dans un restaurant près de la muraille, puis nous sommes ramenés à Pékin. L’escapade s’étant avérée très épuisante (surtout au rythme que je me suis fixé), nous nous reposons la soirée…

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